Waw magazine

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C’est tout un univers artistique qu’Isabelle Nell prend le temps de partager à travers la peinture, la sculpture et, depuis peu, l’écriture. Rencontre à Chaumont-Gistoux avec cet « ange » qui plane en pleine spiritualité.

 

L’envie de peindre et l’attrait artistique, Isabelle Nell les a depuis son enfance. Elle garde en mémoire les heures où elle s’installait aux côtés de son père pour l’observer et écouter ses conseils. « J’étais admirative de son travail. D’aussi loin que viennent mes souvenirs, j’avais souvent un crayon, une plume ou un pinceau à la main. Ambidextre de naissance, je m’amusais à écrire à l’envers, une technique prônée par Léonard de Vinci. »
Pendant quinze ans, Isabelle Nell fait partie d’une troupe de danse contemporaine et poursuit des études supérieures à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, en architecture d’intérieur, tout en choisissant l’option design pour compléter son apprentissage. « Le jour de l’obtention de mon diplôme, j’ai franchi la porte d’un magasin de fournitures artistiques afin d’acheter de l’argile. Je voulais créer ma première sculpture. Cela m’a donné l’envie de poursuivre pendant deux ans une formation à l’atelier de sculpture de cette même académie. Sous les conseils avisés de mon professeur, le célèbre sculpteur Martin Guyaux, j’ai amélioré mes gestes et ma perception au contact de la matière. Lors d’une cotation, il m’a fait l’un des plus beaux compliments. J’avais su capturer le sens, la valeur, l’âme de l’homme qui posait pour les étudiants. Le modèle - nu, mystérieux, conjointement extraverti et introverti - n’avait pas trouvé d’autres solutions pour gagner sa vie. J’avoue que cette condition d’existence m’avait touchée. »


Entre peinture et sculpture
À l’aube de ses trente ans, Isabelle réalise sa première toile. « Je l’ai imaginée en regardant un mur blanc, vide, dans un appartement où je venais d’emménager. Les idées de créations se bousculaient. Étape par étape, la toile a pris place. Il fallait qu’elle soit immense, qu’elle dépasse la taille des réalisations de mon père. En 2000, lors de ma toute première exposition, à Grez-Doiceau, j’ai réalisé à quel point les dimensions de mes œuvres étaient encombrantes, compliquées à transporter. J’ai revisité la taille de mes toiles en fonction de ma voiture (rires) ».
En peinture, son art s’inscrit dans la lignée du surréalisme épuré, symbolique. L’ombre et la lumière, les arbres et les nuages sont les sillons qui escortent la quête de ses racines. Côté sculpture, Isabelle se définit comme étant plus classique. Pour peindre ou sculpter, elle aime travailler des matériaux qui lui permettent liberté et sensualité.
« Ma technique de prédilection est la peinture à l’huile sur toile ou sur panneau. Pour la sculpture, même si j’ai appris à boucharder la pierre à l’académie, je me suis tournée définitivement vers le travail de l’argile. Ce qui me permet un mouvement plus précis, plus sensuel. Même si certaines de mes pièces sont fondues en bronze à partir d’un moule, il m’arrive d’utiliser la technique de la mosaïque pour d’autres créations. Recouvrir la terre cuite de cette couche, c’est un véritable puzzle qui se construit avec patience et introspection. En lien avec mon vécu, je ne fais que suivre les instructions des images qui surgissent de mes rêves. Je ne résiste pas, je me laisse guider ».


Une nouvelle spiritualité
Installée à Chaumont-Gistoux, Isabelle aime la quiétude. L’environnement verdoyant l’inspire tout comme l’être humain… Ses qualités, ses défauts, ses polarités. Elle admire des artistes d’horizons variés : les talents de Léonard de Vinci, de René Magritte, les sculptures de Salvador Dali, le vécu d’Antoine de Saint-Exupéry, les personnalités d’Alexandre Jardin et de Bernard Depoorter qu’elle considère comme un génie. « En quittant les nuisances sonores et la pollution de Bruxelles pour un cadre verdoyant en Brabant wallon, mon univers s’est éclairé. Et ma spiritualité a évolué après avoir vécu une expérience de mort imminente. Je ne fais partie d’aucune religion, mais le bleu utilisé sur mes toiles a certainement un lien avec cet événement. Tout ce qui concerne l’Archange Saint Michel retient mon attention. Les monuments historiques qui lui sont dédiés me font voyager. Je pars régulièrement en Normandie pour visiter le Mont-Saint-Michel. »


Un premier roman initiatique
Et puis, il y a ce premier roman dont Isabelle Nell a accouché après neuf mois d’écriture et qui a été publié en mars dernier. « J’ai entendu de nombreuses personnes dire « Un jour, j’écrirai un livre… ». Mystérieusement, j’avais le même désir. J’ai l’impression d’avoir forcé l’arrêt des aiguilles de mon horloge pour prendre le temps d’écrire. Je me suis isolée pour concrétiser ce besoin que je ressentais depuis l’adolescence. « (R)évolution d’une rêveuse » est un roman initiatique, il montre l’évolution d’un personnage. Les différentes épreuves, qu’elles soient positives ou négatives, transforment l’individu. Elles permettent la compréhension qu’il a sur lui-même. Le personnage principal de mon roman se nomme Angel, elle me ressemble. J’aime garder une part de mystère. Entre la réalité et l’imaginaire, il n’y a qu’un pas à faire. Suivant l’axiome latin « verba volant, scripta manent » (les paroles s’envolent, les écrits restent, ndlr), j’assume la portée de mes mots en m’appliquant à laisser des traces de mon passage. Et j’ai déjà le projet d’écrire un nouveau roman dans lequel j’incarnerai le rôle d’un homme, Michel… En attendant, je souhaite organiser des événements pour attirer le regard sur mon univers artistique. »

Repères
• Octobre 2000 : 1re exposition marquante à la galerie « Au Grez des Arts », à Grez-Doiceau.
• Juin 2003 : Médaille d’or nationale lors du 33e Salon international de l’Académie européenne des Arts, pour l’ensemble de son travail, à Gembloux.
• Octobre 2003 : Médaille d’or nationale du Conseil supérieur des récompenses lors de l’exposition internationale de l’Académie européenne des Arts, à Paris.
• Avril 2004 : rétrospective de dix ans de créations au Château d’eau du Bois de la Cambre, à Bruxelles. « Le Coq dans les nuages », réalisé pour « Brabant wallon en fête », entre dans la collection provinciale.
• Depuis 2005 : expositions diverses en Belgique (Centre Rops à Bruxelles, Salon wallon des Métiers d’Art, au Palais abbatial de Saint-Hubert…) et en France (Paris, Carpentras, Saumane-de-Vaucluse, Montpellier...).
• Depuis 2011 : création des "Maca d’Or", trophées récompensant les entreprises méritantes de Wavre.
• Depuis 2012 : expositions au Moulin d’Arenberg à Rebecq, à l’Abbaye de Vaucelles en France, à la galerie « Au Grez des Arts » à Grez-Doiceau, etc.

www.nellisabelle.com

 

Dans le cadre de Mons 2015, le site du Bois du Cazier accueillera une exposition de l’artiste contemporain Lin Xiang Xiong.  

Lin Xiang Xiong est un peintre contemporain d’origine chinoise de renom international. Ayant étudié à l’Académie des Beaux-arts de la ville de Singapour, il est venu à Paris pour enrichir son apprentissage. Un fois revenu à Singapour, cet échange entre la culture asiatique et la culture occidentale est devenu un des fondements de son travail. Sa Chine natale constitue une de ses sources majeures d’inspiration, bien que l’enfance de l’artiste dans la province du Guangdong ait été très rude.  

L’exposition, présentée pour la première fois en Belgique, compte 29 encres et aquarelles sur papier de riz. Cette manifestation constitue un prélude à l’exposition de groupe de sculptures monumentales contemporaines intitulée « La Chine ardente », qui se tiendra aux anciens Abattoirs de Mons, du 4 juillet au 4 octobre prochain.  

La présentation de l’exposition à l’ancien charbonnage de Marcinelle n’est pas le fruit du hasard. L’histoire du Bois du Cazier et son drame social ont inspiré à Lin Xiang Xiong une oeuvre réalisée spécifiquement pour l’exposition, « Sunrises. Again ».  Cette thématique est en parfaite adéquation avec son travail. En effet, les catastrophes, les conflits, les phénomènes migratoires ou encore l’épuisement des ressources naturelles sont au coeur de ses préoccupations artistiques.

Lin Xiang Xiong est chercheur à la Chinese National Academy of Arts, professeur et chercheur à l’Institute of Eastern Studies ainsi que professeur invité à la School of Arts de l’Université de Pékin. Humaniste, philanthrope et mécène, Lin Xiang Xiong s’est aussi impliqué au fil de sa carrière dans le monde économique. Il est ainsi devenu président-fondateur d’une société minière en Malaisie, la CNMC Goldmine Holdings Limited.  Ambassadeur de paix et d’harmonie entre les peuples, son rêve reste de changer le monde par la force de l’art. 

 

Date : 30/05 au 06/09/2015

Lieu: Le Bois du Cazier

Horaire d'ouverture: du mardi au vendredi de 9h00 à 17h00 et le week-end de 10h00 à 18h00

Entrée : 7 €

 

Le Bois du Cazier
Rue du Cazier, 80
B-6001 Marcinelle

www.leboisducazier.be

Le printemps, saison des salons. Celui de l’aquarelle est un rendez-vous particulier pour les amoureux de la peinture. Focus sur Christiane Javaux.

D’un trait de pinceau décidé, l’aquarelle prend place sur le papier. Chaque nouveau trait de pinceau gorgé d’eau vient apporter d’autres pigments pour d’autres nuances. Ainsi, dans les oeuvres de Christiane Javaux, les mers se déchaînent, la nature se réveille, les promenades sont baignées de soleil.

L’aquarelliste est Aqualienne, c’est-à-dire habitante d’Aywaille, à 20 minutes de Liège. Elle a commencé à s’exprimer via le fusain, les pastels, les crayons. Puis une réflexion l’a poussée à changer. « Un jour, quelqu’un m’a dit qu’il aimait ce que je faisais parce que ça ressemblait à une photo. Justement, je voulais que ça dégage autre chose. C’est ainsi que j’ai décidé d’explorer la voie de l’aquarelle. » La photographie, Christiane Javaux connaissait déjà. Elle a travaillé durant vingt ans chez un photographe professionnel. « C’est là que j’ai appris la composition dont je me sers quotidiennement pour peindre. »

Décidée à laisser les pastels pour leur préférer l’aquarelle, Christiane a mis la main sur du matériel dont elle avait hérité de sa grandmère, qui aimait préparer ses esquisses à la peinture à l’eau. Elle s’est d’abord plongée dans des livres pour trouver les bonnes techniques mais rapidement, les livres n’ont plus suffi. Elle s’est alors inscrite àdes cours et des stages. C’était il y a vingt ans. Depuis, Christiane Javaux consacre au moins quatre journées par semaine à l’aquarelle. Pas avare lorsqu’il s’agit de prodiguer ses conseils, elle donne quelques tuyaux dans des ateliers pour artistes amateurs.

Mais cette passion, notre Aqualienne l’assouvit surtout dans son atelier, où personne n’a le droit de fourrer le nez. « Quand je travaille, je suis vraiment à fond dans ce que je fais. J’ai besoin de photos, de documentation… Je dépose tout là, puis je fouille, je retourne les papiers. Ce n’est donc pas du tout rangé ! » Elle travaille de préférence avec des couleurs monopigmentaires, ce qui garantit le maintien de la transparence et de la brillance. « Je suis fortement influencée par les saisons. Quand on est au printemps, j’utilise énormément de vert. Pour l’hiver par contre, je n’aime pas beaucoup peindre la neige… Je m’y efforce parfois, mais sinon je travaille sur des paysages marins, que je préfère largement ! »

Pour faire connaître ses oeuvres, l’Aqualienne expose très régulièrement. « On peut échanger avec les gens, parler avec eux du travail réalisé… J’aime ce moment de partage ! » C’est pourquoi vous verrez l’aquarelliste dans des salons réputés comme celui de Libramont, celui de Namur, tout prochainement , ou encore celui de Mons, les Aquarellades. À chaque fois qu’elle s’est présentée, elle a été retenue par le jury et ses oeuvres ont égayé les cimaises de ces galeries éphémères. Ce sera le cas encore une fois à l’occasion de la 13e Biennale Internationale de l’Aquarelle qui se tiendra du 18 mai au 2 juin 2013.

www.aquarelles-christiane-javaux.be

 

Rendez-vous au Salon de l’Aquarelle

« Namur, capitale européenne de l’aquarelle », c’est ainsi que se présente la Biennale Internationale de l’Aquarelle qui, depuis sa création en 1989, s’est offert une belle place dans ce domaine artistique. Organisée par l’asbl Salon de l’Aquarelle de Belgique, elle réunit pas moins de 150 aquarellistes venus de 17 pays, ce qui en fait une des plus importantes d’Europe. Les 350 oeuvres qui y sont exposées sont retenues par un jury spécialisé selon des critères très stricts. Ici, que l’on soit peintre amateur ou peintre confirmé importe peu : l’essentiel est la qualité ! « Chaque artiste expose sur deux cimaises », explique Christiane Javaux. « On doit envoyer huit photos de huit oeuvres jamais exposées jusqu’alors, et c’est le jury qui décide de choisir entre une et huit… Pour ma part, j’en exposerai quatre, comme cela a été le cas durant les éditions précédentes. » Depuis l’édition précédente, l’événement se déroule dans les infrastructures de Namur-Expo, adéquat pour accueillir les 15 000 visiteurs belges et étrangers qui s’y pressent. Ils s’y voient proposer l’achat d’un livre d’art dans lequel on retrouve une oeuvre de chacun des artistes présents. Enfin, les plus curieux peuvent profiter, durant cet événement, des démonstrations de certains des artistes qui font naître une oeuvre sous leurs yeux…

www.salon-aquarelle.be

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