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© Dominique Linel
© Alain Marie

Antoine Juliens

  • Culture
Luxembourg  / Florenville

Par Waw

le Gaumais maître de l’orotario

Afin de célébrer l’anniversaire de l’abbaye, la communauté d’Orval a fait appel au metteur en scène virtonais Antoine Juliens, aujourd’hui exilé à Paris, pour écrire et mettre en scène un orotario, « L’Or du Val ».

Homme de théâtre et porte-drapeau luxembourgeois de l’art vivant, Antoine Juliens, de son vrai nom Jean-Louis Richard, a débuté son histoire d’amour avec les planches à Saint-Luc, à Bruxelles. « Et cela, grâce à un curé qui, lorsque j’avais 13 ou 14 ans, m’a bien fait comprendre que ma place n’était pas ici, dans le fond de la Province de Luxembourg. Il m’a dit : “Il faut que tu dégages ! ”, explique, plus de 50 ans plus tard et toujours avec le sourire, Antoine Juliens. « J’ai rencontré à Bruxelles des personnes fantastiques. Je pense notamment à Henri Van Lier, philosophe et professeur, qui m’a montré la voie vers le questionnement et l’ouverture sur le monde. » Une doctrine qui fait aujourd’hui partie intégrante de l’homme. « J’ai rejoint ensuite l’Institut des Arts de Diffusion, à Louvain-la-Neuve, puis le KVS ou Théâtre royal flamand, à Bruxelles, où j’ai notamment pu travailler aux côtés de Pierre Laroche. Une rencontre déterminante dans mon approche de la mise en scène », avoue le Gaumais.


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Entre Paris et sa province natale

Sa rencontre avec Pierre Debaude marquera un autre tournant dans sa carrière. « C’est lui qui m’a orienté vers la Bretagne. Durant 10 ans, avec Teatr’Opera, la compagnie que nous avons montée, Isabelle Modet et moi, nous avons joué à l’ancienne abbaye de Landevennec. Ce fut une superbe expérience !, se souvient Antoine Juliens. Désormais, ma vie est à Paris, par nécessité, il faut bien l’avouer. Mais je retourne régulièrement dans ma région d’origine. La Province de Luxembourg est, malheureusement, très mal desservie en matière de culture. Il y a vraiment tout à faire. Et, pourtant, il y a un réel vivier. Je le vois avec les amateurs que j’ai rencontrés lors des répétitions pour l’orotario. Cela me tiendrait vraiment à cœur de développer la scène théâtrale et les arts en général dans la province. J’étais, par exemple, très content de mettre en scène l’oratorio théâtral “Rédemption”, créé à Rouvroy et à Bertrix dans le cadre du centenaire du décès d’Octave Mirbeau, en 2017. »

Lauréat du Godefroid culturel

Trois ans plus tôt, Antoine Juliens avait déjà signé un premier retour aux sources au stade de Virton avec le grand “Orotario pour la Paix” créé et mis en scène à l’occasion du Centenaire de la Grande Guerre. Plusieurs événements organisés dans sa région natale lui ont d’ailleurs permis, l’an passé, de remporter le Godefroid culturel, une récompense décernée aux Luxembourgeois qui excellent dans leur domaine, que ce soit dans ou en dehors de leur verte province. « Une superbe reconnaissance », avoue le Gaumais. En attendant la consécration l’année prochaine à l’abbaye d’Orval, véritable symbole d’une région qu’il chérit tant ?


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« L’Or du Val » reporté en 2021

Crise du Covid-19 oblige, les six représentations de « L’Or du Val », qui devaient se tenir fin juillet, ont dû être reportées en 2021, soit du 24 au 30 juillet. Cela fait maintenant plus d’un an qu’Antoine Juliens travaille sur ce projet titanesque en compagnie du compositeur Thierry Chleide, de Jamoigne. Quatre acteurs, quatre chanteurs, des chœurs et des instrumentalistes, soit près de 90 artistes, tenteront de séduire les quelque 650 spectateurs attendus à chaque représentation. « Il s’agit d’une œuvre qui mêle l’histoire de l’abbaye, la pensée de saint Bernard et, enfin, l’amour », explique le metteur en scène qui trépigne d’impatience à l’idée de pouvoir fouler les pierres de l’abbaye. « Il fallait que ce spectacle se joue à la source, dans les ruines. Le cadre, à ciel ouvert, est idyllique. Tous les éléments sont réunis pour vivre un moment magique. »

Plusieurs événements organisés dans sa région natale ont d’ailleurs permis à Antoine Juliens, l’an passé, de remporter le Godefroid culturel, une récompense décernée aux Luxembourgeois qui excellent dans leur domaine, que ce soit dans ou en dehors de leur verte province.


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