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Didier de Radiguès

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Liège  / Stavelot/Malmedy

Par Benoît Noël

« SPA N’A PAS ÉTÉ DESSINÉ SUR UN BOUT DE PAPIER! » 


Didier de Radiguès

Spa-Francorchamps, le plus beau circuit du monde ? Nous avons demandé l’avis de Didier de Radiguès, qui a triomphé sur le “toboggan des Ardennes” tant en moto (en vitesse et en endurance en 1983) qu’en auto (en endurance en 1997), et l’avis du pilote belge est clair : « Ce circuit est effectivement unique et tous les pilotes qui ont eu la chance de s’y produire vous confirmeront que cette expérience est inoubliable. Spa, c’est un circuit routier et il est resté dans cet esprit même si c’est aujourd’hui devenu un circuit permanent. C’est ce qui le rend si particulier. Ce n’est pas un circuit “moderne”qui a été dessiné sur un bout de papier par un ingénieur comme c’est le cas aujourd’hui. C’est donc un circuit rapide et plus dangereux que beaucoup d’autres. »

Et le consultant moto de la RTBF de poursuivre : « Les circuits actuels (notamment ceux voulus par de richissimes émirs, ndlr) sont conçus pour éviter le danger, les accidents. Je peux bien sûr le comprendre mais, par définition, les sports moteurs sont dangereux. Le rapport au danger, voire à la mort, c’est un paramètre dont il faut toujours tenir compte. C’est particulièrement le cas sur des circuits routiers comme Spa. »

Voilà pour l’aspect vitesse, mais qu’en est-il au niveau technique ? « En terme de pilotage, Spa se démarque aussi des circuits traditionnels. L’épingle de La Source avec sa sortie large, son freinage difficile, l’Eau Rouge, le Raidillon… tout cela c’est magique. Je le répète : Spa est une piste très rapide qui monte et qui descend. En MotoGP, on peut y atteindre 350 km/h en pointe et 250 km/h dans les virages comme au sommet du Raidillon ou à la sortie de Stavelot ! »



En 1983, Didier de Radiguès s’est imposé à deux reprises sur le circuit de Spa-Francorchamps.

Souvenirs spadois

DDR rêve-t-il de revoir un jour des MotoGP sur ce circuit sur lequel il a roulé à de multiples reprises ? « C’est mon vœu le plus cher. Financièrement, c’est faisable. Au niveau des infrastructures aussi, même s’il faudra mettre en place de plus grands dégagements. Il faut juste une volonté politique mais je veux y croire. Et si un promoteur me demande des conseils techniques, je répondrai volontiers présent. »

En attendant ces jours, Didier de Radiguès a les yeux qui pétillent en se remémorant ses souvenirs spadois.

« Tout jeune, j’y ai disputé ma première course moto internationale. C’était en Kawa lors d’un “match” Belgique-France. J’étais en tête lors de ma première course et devant mon public. Un bonheur incroyable ! »

S’il ne doit retenir qu’un souvenir de Spa, c’est sans doute son succès en vitesse pure (250 cc) en juillet 1983. « J’avais livré un duel vraiment intense avec le Français Christian Sarron. Les dépassements avaient été multiples et, véritablement poussé par le public, j’avais fini par m’imposer », sourit le natif de Louvain.

 

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