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Par Waw
Comment concilier design, confort, circuit court, ressourcement et dépaysement ? Réponse par Pascal Marcin, le chef, et Bernadette van Empel, l’entrepreneure. Ensemble, ils font du Koru Hotel un havre d’évasion tranquille.
« J’ai toujours aimé voyager », signale Bernadette van Empel, spécialiste de l’Horeca et du tourisme d’origine néerlandaise. « Durant toutes ces années, j’ai glané, lors de mes différents périples, des meubles, des artifices de décoration, des objets, etc. C’est en fait tous ces trésors accumulés au fil du temps qui m’ont incité à imaginer un tel projet. Lorsque j’ai décidé d’investir ici, je tenais donc à valoriser toutes ces ambiances et ces cultures par des chambres thématiques. » En effet, les sept chambres, dont on ne peut que souligner le bon goût et le confort, renvoient à ses séjours en Asie, Australie, Nouvelle-Zélande, mais aussi dans le sud de la France. Artificiel ? Superficiel ? Certainement pas. On sent une véritable réflexion menée avec Vincent Verheggen, l’architecte gembloutois, pour que chaque chambrée offre une véritable cohérence dont naît assez spontanément le sentiment de tranquillité. Beau travail de cohésion aussi dans l’intégration de ces espaces de nuit avec le reste du bâtiment et des jardins. « Nous avons beaucoup travaillé sur le relief du parc, commente Serge Scheers, architecte paysagiste. Nous avons réaménagé les plantations et les courbes de niveau afin de créer des espaces propres, autonomes, mais qui se répondent. » Et qui font eux aussi écho aux pérégrinations de Bernadette Van Empel. « Chaque espace est un souvenir. La grande roseraie nous renvoie en Nouvelle-Zélande, car, là où nous étions, il y en avait partout. Les parties de terrasses, de plans d’eau et de rocailles nous ramènent à nos voyages au Cambodge ou en Thaïlande. Et les parties plus sèches du parc rappellent l’Australie. » Et l’on passe d’un continent à l’autrepar quelques sentiers qui serpentent au cœur de vallons que l’on croit volontiers naturels… De la chambre au parc, du parc à la chambre, preuve qu’il ne faut pas forcément voyager loin pour s’évader.
Bien-être et saveurs
Ce qui frappe d’emblée quand on découvre les spas, c’est la parfaite adéquation entre les équipements, tant en termes de beauté que de qualité. On se sentirait presque chez soi tant les espaces sont confortables et cosy. Les thermes proposent sauna, hammam, bancs infrarouges, douche aromatique, twin bath, ice fall, espace relaxation, massages et soins. Un très bel endroit pour se reposer, que l’on soit venu en voisin ou en séminaire. Car le Koru Hotel, c’est aussi un espace dédié aux entreprises qui souhaitent venir se mettre au vert. « Nous commençons à nous faire connaître du haut management qui vient ici pour s’isoler, réfléchir. » Et se prendre du vert plein la vue. Dans cette belle partie de la Hesbaye brabançonne, cela relève du doux euphémisme.
Du côté du restaurant, Pascal Marcin, qui a fait ses classes et ses preuves dans d’autres établissements, a décidé de relever le gant en travaillant avec toute une série de fournisseurs et artisans locaux. « C’est à la fois la volonté de s’insérer dans un tissu économique local, de valoriser au mieux les produits du terroir et de saison, mais aussi à des fins écologiques évidentes. » « J’ai travaillé durant six ans au Dolce situé à La Hulpe »,confie Bernadette van Empel. C’est là que j’ai rencontré Pascal, qui lui y a travaillé neuf années. Nous étions restés en très bons termes. » Durant les cinq années qu’a nécessité l’élaboration du projet, elle a bien eu le temps de penser comment s’entourer au mieux.
Cherchant à s’établir dans le coin, Bernadette est tombée sur une bâtisse idéale. Coup de chance ! Toutefois, si la maison était habitable, le reste n’était plus suffisamment stable. « Il a donc fallu pratiquement tout détruire et reconstruire. Avec un achat en 2011 et un premier client le 10 septembre 2015, c’est un projet qui s’est étalé sur cinq ans ! » Et cela valait le coup d’attendre !