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La Musardière

  • Gîtes de Wallonie
Liège  / Villers-le-Temple

Par Christian Sonon

Une ancienne fermette astucieusement transformée

Ils ne sont pas nombreux, les villages qui peuvent se targuer d’avoir été l’un des fiefs des Templiers en Wallonie. Villers-le-Temple, entre Huy et Liège, est l’un de ceux-là avec Saint-Léger, Templeuve, Tournai, Rumes, Hagrimont… C’est à Gérard de Villers, chevalier de l’Ordre du Temple, que l’on doit la construction d’une commanderie, à Villers-en-Condroz, peu après 1260 et son retour de Terre Sainte. Composée d’une maison fortifiée dotée de quatre tours, d’une chapelle, de bâtiments d’exploitation agricole avec écuries et étables, cette commanderie deviendra le chef-lieu du Temple en Hesbaye et sera à l’origine de l’appellation Villers-le-Temple.

Quelque 750 ans plus tard, ce ne sont plus des chevaliers en armure qui font halte dans ce village de l’entité de Nandrin, mais des voyageurs qui viennent principalement de Belgique, de France, des Pays-Bas ou d’Allemagne afin de se retrouver en famille et de profiter de la nature environnante et du riche patrimoine de la région. Ils ne s’arrêtent plus – sinon pour jeter un œil sur ses vestiges – devant la porte de la commanderie, au cœur du village, mais dans une ancienne ferme du XIXe siècle construite avec des pierres locales et transformée depuis un peu plus de deux ans en gîte de charme pour 8 ou 9 personnes.

Quatre maisons en une

Leurs hôtes ? Marianne de Laminne et Marc de Biseau, un couple de jeunes retraités habitant Rotheux (Neupré), dont on ne vous retracera pas les origines mais qui, à défaut d’être issus de familles de bâtisseurs, partagent une passion certaine pour la rénovation. « Nous avons déjà restauré plusieurs maisons de caractère avant celle-ci, expliquent les deux bricoleurs. Nous aimons réfléchir à une nouvelle affectation des pièces, à la façon de les transformer et de les embellir, avant de mettre la main à la pâte lors des travaux et de parachever le tout par une décoration minutieuse et recherchée. Cette maison a la particularité d’être composée de quatre anciennes maisonnettes dont les portes d’entrée ne donnent pas sur la voirie actuelle mais sur une petite ruelle qui passait du côté arrière et que nous avons aménagée en large terrasse orientée plein sud. Elle appartenait à un vieux menuisier bien connu dans le village qui avait établi son atelier dans le bâtiment annexe construit perpendiculairement et qui servait jadis d’étable au rez-de-chaussée et de fenil à l’étage. Très rapidement, l’idée d’agrandir le corps de logis en perçant l’un des murs de ce bâtiment nous est venue à l’esprit, mais celui-ci étant séparé de la maison par un petit passage, il a fallu construire un espace de jonction. »

Une étable reconvertie en salon

Une réalisation aussi audacieuse qu’astucieuse. Grâce au percement de deux baies côté terrasse, l’ancienne étable est devenue un salon lumineux et confortable équipé d’un poêle à bois et d’une télévision. Sur les conseils de l’architecte, le couple a cassé une partie des voussettes du plafond afin de permettre l’accès à l’étage. L’ancien fenil est aujourd’hui divisé en trois parties : une mezzanine meublée de deux lits simples qui font le bonheur des enfants, une vaste chambre dotée d’un lit double et une salle de bain. Une petite suite très sympathique que les locataires se disputent très souvent, paraît-il.

« Le corps de logis a été réaménagé complètement également, expliquent les propriétaires. L’étage est composé de trois chambres, d’une salle de bain et d’une salle de douche. Toutes les fenêtres ouvrent, côté sud, sur la terrasse et le jardin, mais également sur le vaste verger du voisin où quelques chevaux s’en donnent à cœur joie été comme hiver. »

Entre le mobilier rustique et les accessoires de décoration trouvés sur e-bay ou dans des magasins spécialisés, les locataires découvriront non sans étonnement quelques outils abandonnés dans le grenier par les précédents propriétaires et qui contribuent aujourd’hui à la décoration « de caractère » de la maison: une herse, un grand râteau ou galaire, une varlope (rabot) ou encore un couvier, instrument qui servait d’étui pour la pierre à aiguiser la faux et que le fermier accrochait à sa ceinture… C’est sûr, on est toujours à la campagne !

 

Adresse du gîte « La Musardière »

Thier du Marnave, 7

B-4550 Villers-le-Temple (Éghezée)

+32 (0)475 44 58 12

lamusardiere@skynet.be

http://gitelamusardiere.blogspot.be

 

À VOIR, À FAIRE

Le château de Modave

Tandis que la maîtresse de maison s’occupe de la gestion rigoureuse de la Musardière, c’est à son époux que revient la tâche d’éclairer les locataires à travers le dédale de curiosités touristiques de la région. Les propriétaires ne le cachent pas : leur coup de cœur est le château de Modave, ou château des comtes de Marchin, du nom de celui qui fit reconstruire ce joyau au XVIIe siècle et qui supervisa la construction de la machine hydraulique qui servit à pomper et remonter l’eau du Hoyoux jusqu’au château. Un engin qui servit de modèle à la construction de la célèbre machine de Marly, utilisée à l’époque de Louis XIV pour acheminer l’eau de la Seine au château de Versailles (voir WAW n°13, juin 2011).

Au fil des pages de l’épaisse documentation mise à la disposition des touristes, on trouve également la ville de Huy, le parc récréatif du Mont Mosan, les cristalleries du Val-Saint-Lambert, le château de Jehay… « Et il ne faudrait pas partir sans avoir savouré les produits du terroir, insistent les propriétaires. À moins de dix kilomètres du gîte, la ferme de l’Abbaye (beurre, crème et lait), la ferme de la Commanderie (viandes et préparations maison), la ferme de Limet (volailles) et la ferme de Neuville (crèmerie, poulets, fromages…) vous permettront de composer un alléchant panier. »

 

Avec le soutien du Commissariat Général au Tourisme

 

Informations : 



http://www.gitesdewallonie.be

En collaboration avec : 

Photos

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