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Par Waw
les vertus ancestrales des plantes médicinales
Née en 2011, Botalys cultive des plantes médicinales de qualité exceptionnelle afin d’en extraire des ingrédients hautement bioactifs. Sa ferme verticale, qui cultive principalent du gingeng, produit actuellement un peu plus de deux tonnes par an.
La société
L’histoire débute avec la rencontre entre Pierre-Antoine Mariage, ingénieur agronome, et Paul-Evence Coppée, ingénieur en physique, tous deux collègues au sein de la biotech Galactic. Passionnés de botanique, ils veulent en faire leur projet principal et se penchent sur les multiples propriétés des plantes médicinales. De plus en plus demandées partout dans le monde, celles-ci sont généralement cultivées de manière intensive dans une agriculture centrée sur le rendement. Avec l’idée de faire croître des plantes d’exception, les deux associés s’intéressent au concept technologique de fermes verticales. « Ce type de technique spécifique, associé à un milieu contrôlé et stérile, permet de recréer les conditions idéales de croissance des plantes, comme à l’état sauvage », cadre Gaëlle Stockman, brand manager pour l’entreprise.
Les produits
Après cinq ans de recherches menées avec l’Université de Mons et de la Haute Ecole Condorcet d’Ath, l’entreprise passe en phase industrielle en 2018 avec le Panax ginseng. Connue pour ses vertus équilibrantes, cette plante, dont la racine est utilisée depuis des siècles en Asie, intervient dans de nombreux compléments alimentaires. « Botalys se situe au carrefour de l’agro-alimentaire et de l’industrie pharmaceutique. Notre méthode permet de reproduire le cycle de croissance naturel de la plante sans utiliser de pesticides, fongicides ou solvants, ce qui donne des ingrédients ultra purs. » Ainsi, les teneurs en éléments actifs sont largement supérieures à celles de leurs équivalents en agriculture classique. La technologie permet aussi de limiter l’empreinte au sol puisque la ferme verticale occupe environ dix fois moins de surface de culture que les méthodes traditionnelles tout en cultivant dix fois plus rapidement.
Depuis le début de la crise sanitaire, les équipes œuvrent à la production d’une seconde plante, le danshen (salvia miltiorrhiza ou sauge rouge), connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et bénéfiques au niveau respiratoire. « C’est une plante qui pourrait être utile dans la récupération post-Covid. Elle a beaucoup de potentiel ». Un programme d’étude mené avec l’Université de Louvain et soutenu par la Région wallonne est sur le point de se terminer. La racine de la plante étant déjà présente dans la liste du SPF Santé, le lancement sur le marché devrait se faire en 2021.
© Botalys
Dans ses salles blanches, Botalys produit des ingrédients dont les teneurs actives sont largement supérieures à celles obtenues via des cultures classiques.
Les exportations
Forte d’une vingtaine de collaborateurs, l’entreprise athoise vend ses extraits botaniques premium en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, pour des compléments alimentaires, des médicaments, des boissons énergisantes… « En Asie, les plantes médicinales font partie de la pharmacopée depuis très longtemps, souligne Gaëlle Stockman. En Europe, l’intérêt pour la médecine préventive et holistique commence à s’accentuer. Le marché est plus lent et plus prudent, mais l’intérêt est là ». En Belgique, on peut retrouver les ingrédients de Botalys dans plusieurs compléments alimentaires naturels, notamment chez Nutrisan et Provera.
Les atouts
La technologie de pointe développée par l’entreprise, son fort ancrage scientifique, ainsi que la solidité des études scientifiques réalisées sur ses extraits botaniques en font un « game changer » dans son secteur. « La créativité et l’innovation de nos fondateurs est notre premier atout. Ils ont réussi à faire d’une idée un projet porteur. Nous avons pu démontrer ces dernières années l’efficacité de notre poudre de ginseng grâce à des essais cliniques. Botalys est depuis lors reconnue pour la qualité élevée de ses ingrédients à l’interna-tional . »
Les projets
L’année 2021 devrait se révéler riche en actualités pour l’entreprise qui déménagera à Ghislenghien, où une nouvelle ferme verticale pourrait lui permettre de tripler sa capacité de production. « Nous sommes une société en pleine croissance, jeune et réactive. Nos prochains défis seront d’augmenter notre volume de production, mais également d’élargir notre gamme avec le développement de nouvelles plantes médicinales », conclut Gaëlle Stockman.
En chiffres
2 tonnes la capacité de production annuelle
6 tonnes le volume de production
permis par le nouveau site
20 collaborateurs
10 x moins de surface de culture nécessaire que dans une ferme classique
© Botalys
En 2021, Botalys envisage la commercialisation du danshen dont les racines, réduites en poudre, pourraient être intégrées à des compléments alimentaires. Ses propriétés anti-inflammatoires et bénéfiques au niveau respiratoire pourraient être utiles dans la récupération post-Covid.