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Par Waw
l’intelligence ferroviaire de pointe
Transurb Simulation développe des solutions de mobilité ferroviaire et urbaine. L’entreprise namuroise installe ses simulateurs de conduite ultra réalistes de la Colombie à l’Australie. Parmi ses clients, le métro de Buenos Aires ou Korail, la SNCB coréenne.
La société
En 1979, la SNCB et la STIB décident de créer Technirail, une entité séparée pour exporter le savoir-faire ferroviaire belge. « Le but de cette nouvelle filiale était d’internationaliser l’expertise et la connaissance belges », souligne Gauthier Van Damme, general manager de Transurb. Bien plus tard, en 2002, des ingénieurs de la SNCB créent leur propre simulateur de conduite pour leurs besoins de formation sur le site de Salzinnes, à Namur. L’outil ayant dépassé les attentes, Transurb Simulation est créé pour vendre l’approche à l’international. La structure fusionne avec ce qui est devenu Transurb Rail. « L’entreprise s’est ensuite privatisée progressivement. En 2017, la société John Cockerill a fait l’acquisition de 82 % des parts. Aujourd’hui, la STIB dispose encore de 8 % de celles-ci, mais la SNCB vient de céder ses 10 % à un autre acteur privé. »
Les produits
La société namuroise se spécialise dans tout type de transport sur rail, du tram au train de fret en passant par le métro et le train de passagers. Plusieurs modèles et tailles de simulateurs sont conçus avec les années. « Certains sont des répliques exactes des cabines, d’autres sont portables. Le client choisit ce qui lui convient en fonction de ses besoins et de son budget. » Chacun d’entre eux est livré avec un module de formation. « Nous reproduisons à chaque fois un ou plusieurs modèles de train et nous recréons fidèlement une partie de leur ligne en 3D pour pouvoir mettre leurs employés en situation de la manière la plus réaliste possible ». Un outil de création d’exercices permet aux clients de créer leurs propres cas de figure, qu’il s’agisse d’une panne ou de la présence de passagers sur les voix. « Nous assurons également la maintenance des machines. Un simulateur ayant une durée moyenne de 10 ans, nos relations commerciales s’inscrivent dans la durée. »

© Transurb
« Actuellement, nous planifions des projets en Norvège, en Angleterre, en République Tchèque, ainsi qu’en Australie pour le train de Sidney et un nouveau tram de la STIB. »
Les exportations
Si, initialement, l’entreprise est active en Belgique, en Angleterre et en France, aujourd’hui, les exportations représentent 90 % de son chiffre d’affaires. « Nous sommes présents sur tous les continents, sauf en Amérique du Nord, explique Gauthier Van Damme. Selon les années, nous sommes plus actifs en Asie ou en Afrique. Actuellement, nous planifions des projets en Norvège, en Angleterre, en République Tchèque, ainsi qu’en Australie pour le train de Sidney et un nouveau tram de la STIB. C’est un marché de niche très compétitif. Il faut se battre pour chaque client. » En Belgique, Transurb continue à collaborer avec la SNCB et la STIB. « Nous ne travaillons pas encore avec De Lijn et le TEC qui n’ont pas de simulateur. Ce serait des projets intéressants pour nous. »
Les atouts
Active dans un secteur très concurrentiel, Transurb mise sur des solutions toujours plus innovantes et une amélioration continue de ses outils. Chaque année, 20 % de son chiffre d’affaires est investi en R&D. « Au niveau technologique, nous devons absolument rester à jour. Nous investissons beaucoup pour améliorer nos produits et nous différencier de nos concurrents. Cela passe par de nouvelles gammes, de la réalité augmentée ou virtuelle… Le prix reste un facteur de choix primordial, mais l’innovation aussi . » L’entreprise namuroise puise également sa force dans la relation riche avec ses clients. « Notre approche se veut collaborative. Nous co-créons des solutions avec nos clients afin de répondre au mieux à leurs demandes. Pour un acteur relativement jeune comme nous, la qualité du contact est essentielle. » Autre atout, l’énergie déployée par sa centaine d’employés répartis entre Bruxelles, Namur et l’Algérie, où l’entreprise a historiquement mené des projets d’envergure. « Si nous avons bien grandi depuis trois ans, nous avons su maintenir un esprit familial et entrepreneurial », conclut Gauthier Van Damme.
© Transurb
En chiffres
62 employés à Namur et
20 à Bruxelles (consultance)
40 collaborateurs dans la succursale algérienne
90 % du chiffre d’affaires en exportations
20 % du chiffre d’affaires investi en R&D