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Entreprise cherche fraiseurs au profil bien affûté!

  • Dossier
Hainaut  / Gosselies

Par Waw

 Le moment est venu de faire un petit bilan social. Avec 12 000 emplois dans les cinq parcs proches de Charleroi – dont 4 000 dans le seul aéropole –, où une récente étude menée par Manpower révèle que 19 % des 263 entreprises sondées possèdent des postes vacants, on pourrait penser que les rangs du chômage s’en trouvent soulagés. « Et bien, non. En tout cas, pas actuellement, répond Patricia Tilmant, conseillère aux entreprises pour le Forem de Charleroi. Le profil des demandeurs d’emploi n’est pas au diapason avec celui recherché. Certes, des sociétés comme BS CA, la SAB CA et la Sonaca engagent sans cesse, mais que cherchent-elles ? Des tourneurs-fraiseurs, des électromécaniciens, des ingénieurs… Des métiers en pénurie ! »

Pourquoi le sont-ils ? Selon cette conseillère, si les jeunes ne s’orientent pas davantage vers les métiers techniques, c’est notamment parce qu’on leur demande une polycompétence : le titre, l’expérience et les langues « La connaissance de l’anglais est un véritable problème à Charleroi ! » Si le chômage dans le Pays Noir fait toujours grise mine – selon le Forem, le taux de demandeurs d’emploi dans le Hainaut tourne autour de 18 % –, il n’en est pas moins indéniable, compte tenu des chiffres avancés plus haut, que la présence des sociétés nichées dans le giron de l’aéropole est largement bénéfique pour la région. Mais les responsables des ressources humaines préfèrent recruter directement dans les écoles, via les sociétés d’intérim, voire par le biais des salons de l’emploi.

Et quand ils ne trouvent pas, ils s’en vont frapper à la porte des centres de formation établis dans l’aéropole. Ces centres élaborent avec les entreprises un plan de formation répondant à leurs besoins spécifiques et organisent conjointement le recrutement des candidats, demandeurs d’emploi ou non, pour cette formation. Une formule très appréciée, comme en témoignent les trois mini parcours ci-dessus. ■

David Overlo 21 ans – Silly

≪ Après mes humanités, j’ai commencé un graduat en informatique et systèmes, finalité automation, mais j’ai arrêté car il y avait trop de mathématiques et d’électronique. J’ai alors opté pour une formation plus ciblée en automation, d’une durée de huit mois, chez Technofutur Industrie. À l’issue de celle-ci, en juillet dernier, j’ai eu la possibilité d’accomplir un stage chez PS Automation, à Enghien. Comme celui-ci s’est bien passé, j’ai été engagé pour un premier contrat de six mois. Je suis programmeur industriel au sein de cette société qui met en place des systèmes automatisés dans les entreprises. ≫

Nadege Decarpentrie 28 ans – Beloeil

≪ Je suis bachelière en chimie, orientation biochimie, et possède un master en ingénieur industriel en biochimie. J’ai trouvé un premier boulot chez Baxter en avril 2010, mais depuis décembre 2011, je suis sur le marché de l’emploi. C’est ainsi que j’ai décidé de suivre la formation Biopoly proposée par le Biopark Formation. J’ai fait ce choix car je suis passionnée par la biologie et, vu l’évolution des techniques, j’ai voulu me remettre à niveau. J’ai trouvé un stage chez MaSTerCell, une jeune PME installée dans le Biopark. Aujourd’hui, je suis à la recherche d’un nouveau défi dans l’industrie pharmaceutique. ≫

Nicolas De Wolf 22 ans – Lasne

≪ J’ai terminé en 2011 un baccalauréat en technique infographie, orientation prépresse. Afin d’avoir une corde supplémentaire à mon arc, j’ai décidé de suivre une formation de web designer de quatre mois au Forem Cepegra. À la suite de cela, en août dernier, j’ai été engagé par une société établie à Louvain-la- Neuve dans le cadre du Plan Formation Insertion du Forem. Je crée des sites Internet à l’attention des médias ou autres clients qui veulent réaliser des concours, des jeux ou des sondages. Cela me plaît beaucoup. Après six mois, je recevrai un contrat à durée déterminée, puis, je l’espère, à durée indéterminée. ≫

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