Waw magazine

Waw magazine

Menu
© Europa-Levage
© Europa-Levage

Europa-Levage

  • Business
Liège  / Verlaine

Par Marc Vanel

une société qui lève et roule

Installée à Verlaine depuis 1966, la sprl Europa-Levage est le dernier fabricant de ponts roulants en caisson en Wallonie. A ce jour, plus de 1.400 réalisations, réparties un peu partout dans le monde, concrétisent le dynamisme de l’entreprise.

 

Que ce soit pour décharger des camions ou déplacer des charges en toute sécurité, à l’intérieur ou à l’extérieur d’un bâtiment, toute industrie a besoin d’un système de levage. Les chariots élévateurs ne sont pas assez flexibles et ne permettent pas de bénéficier d’un espace libre au sol utile. Ce que peut, entre autres, apporter l’expertise d’Europa-Levage avec ses ponts roulants qui peuvent atteindre des capacités de levage de 250 tonnes sur des portées de 40 mètres.

« La société a été créée par mon père en 1966, explique son gérant Bernard Rousseau. Il était ingénieur industriel dans une société à Huy qui fabriquait des ponts roulants et qui est tombée en faillite. Il a alors repris trois hommes et s’est lancé à son compte, ici, à Verlaine, dans ce même bâtiment qu’il a d’abord loué, puis racheté. Nous sommes les derniers à assurer la fabrication complète de ces engins de levage à partir de tôles achetées soudées bout à bout pour former des caissons. Je mets d’ailleurs “Made in Belgium” sur ces caissons, car je suis fier de les fabriquer ici. Nous travaillons presque à 100 % wallon lorsque nous fabriquons en atelier : la peinture et l’électrification viennent de la province de Liège et les tôles d’Arcelor Mittal Belgique. »

A l’écoute du client

Ingénieur industriel, diplômé en 1988 de l’Institut Gramme à Liège (aujourd’hui HELMo Gramme), Bernard Rousseau fait un mémoire sur la fabrication des ponts roulants en caisson. Après son passage à l’armée comme officier de réserve dans le Génie, il effectue une année de gestion et quelques stages de formation à l’étranger.

En 1999, son père lui confie la gestion de l’entreprise après lui avoir fait profiter de sa grande expérience professionnelle et de ses valeurs morales durant neuf années. « On dit souvent qu’il est mieux de faire ses armes ailleurs, mais on avait besoin de moi dans l’entreprise. J’ai commencé tout de suite à dessiner, calculer et assurer la fabrication du début à la fin. A une certaine époque, nous exportions dans une trentaine de pays, surtout en Algérie, mais la mondialisation est passée par là… Toutefois, nous demeurons compétitifs malgré le déplacement. Nous emballons tout à Verlaine, chargeons des camions qui acheminent le matériel, via un port, chez nos clients. Généralement, il y a un monteur sur place, c’est un peu comme un meuble en kit. Mais nous pouvons bien sûr fournir aussi l’assistance technique. C’est important d’écouter le client et de dépanner rapidement. »


En 1999, Bernard Rousseau succède à son père à la tête de la société Europa-Levage.

« Je veux transmettre mon savoir à quelqu’un. S’il est bon, il gagnera bien sa vie et, pourquoi pas ?, deviendra directeur de la boîte. On peut avoir un bon futur ici, mais il faut être patient. »


Une formation de longue haleine

Europa-Levage réalise une trentaine de ponts par an, dont le prix varie de 15.000 à 300.000 euros selon le type de ponts et de palans. Et tout cela, avec seulement dix personnes ! « Nous sommes cinq à l’atelier (électromécanicien, soudeur, soudeur-monteur) et cinq au bureau, sachant qu’il y a toujours un technicien et un ingénieur qui peuvent enfiler leur salopette pour aller dépanner chez le client. Cela nous permet d’être très flexibles et de pouvoir intervenir dans les quatre heures. »

A l’atelier, tous les ouvriers ont entre 28 et 40 ans. Parmi les nouvelles recrues, peu sont vraiment motivées alors qu’elles ont un avenir assuré. « Le métier ne s’apprend nulle part, uniquement en travaillant, poursuit Bernard Rousseau. Mais il faut du temps pour apprendre le levage. Cinq ans minimum pour le connaître et dix pour le maîtriser. Même pour un soudeur, il faut un an ou deux de formation en interne. Si on engage quelqu’un et qu’il part après deux ans, il faut tout recommencer avec le suivant, ce qui est assez fatigant. Souvent les gens qui viennent ici posent leurs revendications salariales avant de discuter du travail. Ce n’est pas ma philosophie. Moi, je veux transmettre mon savoir à quelqu’un. S’il est bon, il gagnera bien sa vie et, pourquoi pas ?, deviendra directeur de la boîte. On peut avoir un bon futur ici, mais il faut être patient. »

Europont Belgique

Europa-Levage conçoit, fabrique, installe, répare et entretient tous types de ponts roulants (monopoutre, bipoutre, portique, semiportique), ainsi que d’autres engins de levage. L’entreprise fournit également des palans manuels, électriques (à chaîne, à câble ou à sangle) ou des antidéflagrants (résistants aux explosions), potences, treuils, etc.

En 1991, la société Verlinde, leader français depuis 150 ans dans le domaine des appareils de levage, a confié à Europa-Levage la représentation de ses composants pour la fabrication de ponts roulants avant de créer en 1997 le réseau Europont Belgique où la société belge assure un rôle central.

A ce jour, plus de 1.400 réalisations concrétisent le dynamisme de l’entreprise qui sont réparties, notamment, entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, Madagascar, l’Iran, l’Italie, les Philippines, la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, les Emirats Arabes Unis et le Yémen.
Europa-Levage a même créé sa propre certification, “ISO EUROPA”, chaque réalisation étant recontrôlée par ses soins.

Les étapes de fabrication

Après élaboration du cahier des charges avec le client, les matières premières sont commandées (acier, peinture et électromécanique), puis assemblées. Une fois le caisson complètement terminé, il est peint soit en atelier, soit en sous-traitance s’il s’agit de peinture spéciale. Le pont va ensuite être électrifié et subir une série de tests en atelier pour vérifier si tout fonctionne correctement au niveau électrique, mécanique ou visuel. Après un contrôle des conditions de montage sur site, il est livré puis monté chez le client.
Sur place, un organisme de contrôle indépendant va, une nouvelle fois, tester le pont avec des charges d’essais, avant sa mise en service.


www.europa-levage.be

La Newsletter

Your opinion counts