Waw magazine

Waw magazine

Menu
© Forestia
© Forestia
© Forestia

Forestia

  • Dossier
Liège  / Theux

Par Gilles Bechet

la forêt sauvage pour tous

Dans ce vaste domaine forestier situé à Theux, au pied des Fagnes, la nature s’impose de deux façons. Le parc animalier met en valeur les animaux sauvages de nos régions. Et le parc aventure propose des parcours accrobranche exceptionnels.


Il faut remonter au XIIe siècle pour trouver trace des derniers ours sauvages dans les forêts de Wallonie. Depuis, le plantigrade n’a jamais quitté notre imaginaire, peuplant les contes et les récits, parfois terrifiant, parfois inoffensif et consolateur. C’est donc toujours avec un frisson particulier que l’on observe ces fascinants animaux s’ébattre dans ces paysages qui étaient jadis leur environnement naturel. Les ours, au même titre que les loups, les lynx, les bisons et bien d’autres animaux sont quelques-uns des hôtes du parc animalier de Forestia où ils vivent en semi liberté.

Niché au pied des Fagnes, ce domaine de 44 hectares est né au début des années 70 sous la forme d’un parc à gibier. Séduits par la beauté du site, des investisseurs privés ont décidé, en 2002, d’en faire le cœur d’un parc d’activités ouvert à tous les publics. Inspirés par le mélange unique de feuillus et de conifères, les nouveaux gestionnaires ont eu l’idée d’y développer les premiers parcours accrobranche en Belgique.

Onze parcours accrobranche

« Nous avons pris nos renseignements dans différents pays, comme en France où le concept est né à l’initiative de techniciens affectés aux pistes de sport d’hiver qui cherchaient de nouvelles activités pour l’été, mais également au Canada et en Pologne, explique Philippe Lafontaine, le directeur du parc. Ensuite, nous sommes allés voir des techniciens cordistes avec qui nous avons mis au point notre concept qui a évolué au fil des années pour être de plus en plus performant et de plus en plus agréable pour les usagers. »

Aujourd’hui, le parc aventure c’est onze parcours dans les arbres ponctués d’obstacles de difficultés variables. On progresse sur des passerelles tendues entre les troncs ou au sommet de la canopée, entre 2 et 17 mètres de haut, d’où la vue est unique. « Nous avons conçu les parcours de sorte que les familles puissent y accéder ensemble, de manière sécurisée et encadrée. Notre particularité, c’est que nous pouvons accueillir les enfants à partir de 4 ans. Nous avons même un tout petit parcours pour les petits à partir de 2 ans. Ils sont invités à faire du ramping, équipés avec des casques et des petits baudriers, ce qui procure beaucoup d’amusement avec un parfum d’aventure. » Entre le parcours Coccinelle pensé pour les enfants à partir de 4 ans et le parcours Puma prévu pour les amateurs de sensations fortes, il y en a pour tous les goûts et tous les gabarits physiques.

C’est donc toujours avec un frisson particulier que l’on observe ces fascinants animaux s’ébattre dans ces paysages qui étaient jadis leur environnement naturel.


Forestia
Rue du Parc 1
B-4910 Theux
+32 (0) 87 54 10 75

www.forestia.be

300 animaux, 30 espèces

Le parc animalier a été conçu comme une invitation à la promenade qui s’étend sur 3 à 5 kilomètres entre les enclos qui abritent 300 animaux d’une trentaine d’espèces différentes. « Les enclos sont parfois tellement vastes qu’on doit rester statique pendant 5 à 10 minutes avant de voir les animaux. Au final, on les voit toujours parce que le parcours a été dessiné pour faire le tour des enclos. Tout est conçu de façon à ce qu’on puisse voir les animaux à un moment ou un autre. Il faut juste un peu de patience. »

Les ours sont au nombre de six, trois bruns et trois noirs. Ces derniers, un peu plus petits, sont les derniers arrivés. Ils ont été offerts par un refuge américain qui les avait recueillis dans la forêt après le décès de leur mère. Installés dans un vaste enclos séparé de celui des ours bruns, ils se sont parfaitement acclimatés. Il y a aussi huit loups originaires du Canada qui forment une meute aujourd’hui parfaitement intégrée à la forêt wallonne. Forestia a pris la décision de stériliser ses animaux pour éviter la reproduction. « Il y a bien assez d’animaux en mauvaise captivité à travers le monde pour qu’on en reproduise encore. » Parfois, malgré ces précautions, il peut y avoir des arrivées inattendues, comme la naissance de Kinder, en 2010, un magnifique ourson né de Gamin et de Fifille, les deux ours présents dans le parc à l’origine.

Des parcours didactiques

Parc promenade proche de la nature, Forestia a aussi décidé de se passer de spectacles, pas toujours de très bon goût, leur préférant des exposés didactiques au cours desquels ours et loups pointent le bout du museau pour déguster les en-cas qui leur sont proposés. Pour compléter les aménagements mis à disposition des visiteurs, le Forest Bar propose une restauration conviviale et familiale. « Nous avons opté pour la qualité, en offrant un service à table par exemple. Chez nous, on est loin des plateaux en plastique et des files interminables rencontrées dans certains parcs d’attraction. »

« Tout est conçu de façon à ce qu’on puisse voir les animaux à un moment ou un autre. Il faut juste un peu de patience. »


Malgré l’impact économique de la crise du coronavirus, Philippe Lafontaine voit l’avenir avec confiance. Forestia va évoluer comme il l’a toujours fait avec de nouvelles activités qu’il préfère encore ne pas dévoiler. « Ce qui ne change pas, c’est que nous resterons fidèles à notre ADN basé sur l’accueil d’un public familial dans une nature proche où évoluent des animaux des régions nord européennes. »

« Le Martinet », la clinique des animaux

A l’abri du public, Forestia héberge aussi une asbl qui mène un travail essentiel permettant aux animaux sauvages blessés ou affaiblis de retrouver leur habitat naturel. Hébergé sur le site depuis 2011, « Le Martinet » est aujourd’hui le plus important centre CREAVES (Centre de Revalidation pour les Espèces Animales Vivant à l’Etat Sauvage) de Wallonie. Chaque année, entre 1.200 à 1.300 animaux y sont recueillis et soignés avant d’être remis en liberté. Les oiseaux constituent 80 % des pensionnaires du refuge. Il y a de nombreux rapaces, mais aussi des oiseaux de taille plus modeste, merles ou moineaux, qui bénéficient de la même attention de la part des trente bénévoles et des trois vétérinaires. Tous les animaux pris en charge sont ceux que le public a pu recueillir dans la nature et déposer lors des permanences d’accueil ou dans l’infrastructure d’accueil accessible 24 heures sur 24.

A la plus grande satisfaction de l’équipe, 65 % des animaux recueillis et amenés au centre retrouvent leur milieu naturel après la revalidation. « Toute vie animale est importante. Quand nous voyons une cigogne s’envoler ou un hérisson rejoindre son abri, nous avons la satisfaction de jouer notre rôle dans la chaine de la nature », explique Mélanie Krings, la responsable de l’asbl.

 

le Martinet
+32 (0) 496 76 83 55

www.lemartinet.be

La Newsletter

Your opinion counts