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© Gueric Rommel

HeronTrack

  • Business
Hainaut  / Charleroi

Par Frédérique Siccard

PISTE L’OUTILLAGE DE CHANTIER

L’entreprise carolorégienne HeronTrack développe une solution métier qui digitalise la gestion et le traçage du petit matériel de chantier grâce à l’internet des objets. Un coup de pouce à la lutte contre le vol et à la perte de matériel, notamment destiné aux entreprises de construction.


« Chaque année, une société de construction belge sur deux fait face à un vol de matériel, soit 80 millions de pertes annuelles à l’échelle nationale
»,
 indique g Director de HeronTrack. « J’ai travaillé longtemps pour des sociétés actives dans le domaine de la sécurité, puis dans le milieu de l’IT et des logiciels de tracking, principalement destinés aux véhicules et au personnel. J’y ai régulièrement entendu les entrepreneurs du bâtiment faire état de trois besoins récurrents : la prévention du vol ou de l’oubli de leurs outils, la gestion efficace de l’inventaire et la prévention en matière de sécurité et de bien-être des équipes, par le biais d’une gestion d’inspection et de maintenance périodique. Quand le Bluetooth a fait son apparition de manière généralisée, en janvier 2019, j’ai su que je tenais une réponse à leurs problèmes ! »

Soutenu par le programme d’accompagnement des start-ups Digital Attraxion, dans le cadre du concours MoveUp2 : Industry 4.0, Sebastien De Grauwe s’installe dans le Co.Station de Charleroi et lance HeronTrack sur le marché dès le mois de février. Présenté au Salon de l’innovation à Charleroi, son concept séduit d’emblée.

Une gestion automatisée des outils

La solution développée par HeronTrack combine deux technologies de communication. Elle intègre tous les tags BLE (Bluetooth Low Energy, courte portée) du marché et la technologie Sigfox (le tout premier réseau longue portée de l’IoT, l’Internet des objets), offrant ainsi une solution complète pour le matériel plus coûteux. Installé dans le matériel de chantier (échelle, compresseur, disqueuse, matériel de signalisation…), le capteur HeronTrack communique sa position, via Bluetooth, grâce à un smartphone ou un gateway (station fixe).

Avec sa plateforme intuitive et ses applications mobiles natives, la solution automatise entièrement la gestion des outils. « Un smartphone équipé de l’application HeronTrack (iOS et Android) suffit pour retrouver facilement les outils les plus proches. Comme il envoie en même temps, automatiquement, leur position GPS vers la plateforme, le gestionnaire peut suivre les informations à tout moment, sous forme de rapport ou de carte », précise Sebastien De Grauwe.

HeronTrack contrôle quatre fois par jour si la position de l’équipement donnée par les smartphones des équipes se situe bien dans une zone déterminée. « S’il constate une position incongrue, ou un déplacement suspect, le gestionnaire actionne, à distance, le mode antivol, qui permet de tracer précisément les mouvements du matériel pendant 24 heures. Notre solution permet donc aux sociétés de géolocaliser et de sécuriser leur matériel de valeur, mais également d’en planifier la maintenance », souligne le concepteur de l’entreprise carolo.

« Chaque année, une société de construction belge sur deux fait face à un vol de matériel, soit 80 millions de pertes annuelles à l’échelle nationale. »


Bientôt leader du marché ?


© Gueric Rommel

« Nous avons d’abord travaillé avec un groupe de construction qui a réfléchi avec nous et nous a donné ses inputs. C’est sur base de ses retours que nous avons pu préciser le concept. » Afin de répondre au mieux aux besoins du secteur visé, celui-ci est affiné et adapté, au fil des mois, grâce au travail de six personnes attelées en permanence au développement des solutions HeronTrack.

« Notre premier marché d’attaque est aujourd’hui l’industrie du verre. Nous proposons une solution issue de la première puce HeronTrack adaptée à la protection des chevalets de transport. Destinés au maintien et à la protection des produits verriers pendant leur expédition, ces derniers disparaissent ou s’égarent régulièrement au gré des déplacements. Un chevalet coûte 500 à 750 euros. Entre pertes, oublis et emprunts, certains de nos clients renouvelaient chaque année près de 20 % de leur stock », souligne encore le concepteur.

Lui-même "pur prototype belge" (« mon papa est flamand, ma maman wallonne, j’ai étudié à la KUL et me suis installé en Wallonie »), Sébastien De Grauwe ambitionne aujourd'hui de devenir le leader du marché de la protection de l’outillage en Belgique. Mais il lorgne déjà vers les pays limitrophes. « Nous multiplions les contacts en Allemagne, aux Pays-Bas et en France, avec la volonté d’y établir des partenariats solides et efficaces. Nous sommes convaincus du potentiel d’HeronTrack. »

www.herontrack.com

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