Santé

Vésale Bioscience signe une convention

Ce 11 mars est une date importante pour Vésale Bioscience. Ce jour-là, en effet, cette société basée à Eghezée et issue de Vésale Pharma, entreprise leader en matière de Recherches et Développement de solutions microbiotiques – elle est notamment pionnière dans le domaine des probiotiques –, a signé une convention de collaboration avec la Défense. L’objet de cette convention ? Sceller une collaboration de Recherches et Développement en matière de phagothérapie. Cette thérapie, qui consiste à utiliser des phages, c’est-à-dire des virus guérisseurs, pour lutter contre des infections bactériennes, était déjà utilisée dans les années 1950-60 avant d’être mise de côté, en Europe et aux Etats-Unis, au profit des antibiotiques. Mais, aujourd’hui, force est de constater que ces derniers sont souvent impuissants à contrer des bactéries qui se sont adaptées et sont devenues de plus en plus virulentes, tandis que la phagothérapie, de son côté, a effectué de gros progrès.

« La phagothérapie est plus que jamais utilisée pour lutter contre les infections de plaies par des bactéries multi résistantes, telles celles qui attaquent les patients de l’Hôpital Militaire Reine Astrid, à Neder-Over-Heembeek, et plus particulièrement ceux de son Centre des grands brûlés, explique Johan Quintens, Chief Scientific Officer (CSO) chez Vésale. Leur résistance de plus en plus accentuée aux antibiotiques est l’une des causes de l’accroissement de la mortalité dans les hôpitaux. »

Vésale et la Défense ayant des intérêts communs à développer des solutions via la phagothérapie, une convention a été signée afin de structurer et d’intensifier les moyens mis en œuvre dans ce domaine. Les deux parties se répartiront l’exécution et le financement des travaux de recherche et développement qui, dans le cas de la Défense, sont de la compétence de l’Ecole Royale Militaire.

Les phages (en rouge), ces virus qui attaquent les bactéries, constituent une alternative aux antibiotiques.