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© Rudy Lamboray

Les multiples facettes
de Jean-Luc Couchard

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  • / Talent
Liège  / Verviers

Par Matilda Ancora

Homme sensible mais déterminé, Jean-Luc Couchard épate par sa simplicité et sa véracité. Wallon dans l’âme et Bruxellois dans la tête, ce  passionné de la vie nous ouvre, avec beaucoup de délicatesse, les portes de sa vraie personnalité.

Vous êtes né le 14 juillet 1969 à Verviers à 6 h 45 et vous êtes Cancer ascendant Lion. Le Feu prédomine dans votre thème astral. Cela fait de vous un passionné et vous apporte intuition, énergie, courage, confiance en vous et enthousiasme. Il vous faut aimer pour comprendre, ressentir pour agir… Est-ce juste ? 
Jean-Luc Couchard — Oui, assez. Je suis un passionné. J’aime, dans mon métier, avoir envie de jouer les scènes que l’on me propose. Je fonctionne à l’instinct, en imaginant ce que je vais pouvoir faire du personnage que je vais interpréter. J’ai deux penchants : le feu et l’eau. Je suis sensible mais je peux décider de me couper des émotions négatives. Comme je peux m’ouvrir à nouveau au meilleur quand c’est le moment.

Parlez-nous de votre vie à Liège ! Vous avez vécu à Dolhain avec votre famille… 
JLC — Oui ! J’y ai eu une enfance heureuse. Mon papa était facteur, ma maman s’occupait de ses 4 garçons. On a joué énormément avec les jeunes dans la rue. J’ai fait du scoutisme aussi. À 11 ans, j’écrivais et interprétais avec un ami des sketchs comiques. On se moquait gentiment des gens du village, de mon père facteur, du laitier… À 11 ans et demi, je me suis inscrit à l’académie ! Et à 14 ans, je savais que je voulais faire de la scène mon métier mais mes parents ont eu un stress. J’ai donc d’abord suivi des cours d’éducateur et lors de la dernière année du cursus, j’ai entamé parallèlement ma première année au Conservatoire de Liège. Je suis encore resté dix ans à Liège pour m’installer ensuite à Bruxelles.

Et pourquoi pas à Paris ? 
JLC — J’adore Bruxelles, on y est bien, tranquille ! J’y ai été tellement bien accueilli à mon arrivée… J’y vis sans stress, ce qui n’est pas le cas de Paris où j’ai vécu trois mois. Et je suis finalement souvent avec des Wallons qui vivent à Bruxelles mais qui sont de la même région ! On retrouve toujours les gens avec qui on a des affinités !

Vous avez été sacré citoyen d’honneur de la ville de Limbourg en 2010. Comment l’avez vous vécu ?
JLC — Qu’ils honorent mon parcours était super chouette ! Ce qui m’a beaucoup touché, c’est cette reconnaissance de mes racines.

Qu’est-ce qui vous manque le plus en Wallonie ?
JLC — La verdure, les paysages wallons, son aspect festif. Bien qu’à Bruxelles, on sache aussi faire la fête !

Quel est l’endroit où vous ne manquez jamais d’aller quand vous revenez en Wallonie ?
JLC — Dans la ville de Limbourg, pour son site historique et ses remparts. Elle est si romantique que j’y emmenais toutes mes petites copines ! (Rires) Il y a aussi le bistrot « Chez Didier » et leur excellent scotch au fût… J’y emmène mon père pour boire l’apéro ! 

On vous voit dans la vidéo qui a fait un buzz sur le Net : Ce que disent les Bruxellois. Que diriez-vous en tant que Wallon ? 
JLC — Que je suis fou amoureux de Bruxelles depuis dix ans ! J’ai des racines wallonnes mais je me sens aussi bruxellois.

On vous voit beaucoup dans des films drôles, mais vous avez aussi servi sur les planches les plus grands auteurs comme Bertolt Brecht, Molière et Shakespeare… Quel est votre domaine de prédilection ?
JLC — Mon principe est de faire rire les gens. C’est tellement gai de les rendre heureux ! La comédie reste, malgré mon envie d’interpréter des rôles plus graves, ce que je préfère. 

L’élan belge en caricature dans des films comme Dikkenek ou Il était une fois une fois, c’est énervant ou agréable à jouer ? 
JLC — C’est très agréable à jouer, c’est un vivier de folie ! C’est très « borderline », « à la masse » !

Vous n’avez jamais pensé à un one-manshow ?
JLC — Vous pointez le doigt dessus parce que j’y pense ! Mais ce n’est pas si simple… 

Votre côté humoristique cache-t-il une timidité ?
JLC — Oui, absolument. Lors de mes premiers castings à Paris, j’étais timoré ! En primaire, j’étais très timide. La scène est le meilleur antidote !

Que seriez-vous prêt à faire comme cascade pour l’obtention d’un rôle ? 
JLC — Houla ! J’en ai déjà fait quelques-unes, notamment dans une pub. Sauter d’un balcon et atterrir sur un matelas !

Quel rôle non encore exploré aimeriez-vous interpréter ?
JLC — Un personnage sensible, tourné vers son intériorité. J’aimerais jouer dans un film d’époque, des années 20 ou sur la guerre 14 ! Mais on vient justement de me téléphoner pour un rôle de chirurgien d’hôpital dans Marie Curie, une fiction documentaire…

Vous avez fait partie du jury du Brussels Short Film Festival 2013. Ce sont les festivals qui ont donné un coup de pouce à votre carrière cinématographique… Qu’est-ce qui vous séduit dans un court métrage ? 
JLC — Ce sont des histoires courtes et donc concentrées. C’est comme une nouvelle ! Le meilleur court-métrage est celui qui n’est pas fait pour devenir un long.

Quels sont les acteurs que vous adorez ?
JLC — De Funès, De Niro… J’aime le côté écorché vif de Sean Penn. 

Une facette moins connue : vous avez été dès 1989, le chanteur du groupe Les Slip’s ! Le parolier était votre frère Philippe. Vous y chantiez un répertoire décalé et folklorique…
JLC — J’ai aussi écrit avec mon frère. J’ai commencé à chanter à 17 ans dans un autre groupe, les Gulf Stream ! C’était un bon parallèle avec le Conservatoire. Puis je suis devenu chanteur des Slip’s et j’ai arrêté au bout de 15 ans. Je trouvais qu’on n’avait plus l’âge de faire ça, surtout que ce n’était pas le succès total !

À SUIVRE !

Jean-Luc Couchard est un « Salopard » ! Vous pourrez retrouver l’acteur dans le beau-livre photos Les 50 Salopards, de Rudy Lamboray ! Sortie en novembre 2014, aux Éditions Luc Pire.

Filmographie (sélective)

Calvaire (2004)
Komma (2005)
Dikkenek (2006)
Taxi 4 (2007)
Les Barons (2009)
Rien à déclarer (2010)
Les tribulations d’une caissière (2010)
Mon pire cauchemar (2011)
Il était une fois une fois (2011)
Dead Man Talking (2012)
Couleur de peau : Miel (2012)

 

Marie Gillain Personne ne l’a oubliée !

Marie Gillain fut la première petite fiancée wallonne du cinéma. Il y a 22 ans (déjà), la jeune Liégeoise domptait l’imposant Gérard Depardieu de manière remarquable dans Mon père ce héros. C’est suite au succès de ce film que Marie eut l’occasion de prouver son talent dans les hautes sphères du cinéma européen. Cette année, elle fait son grand retour dans le cinéma belge avec trois films. Ainsi, cet été, nous avons eu le plaisir de la retrouver sur le grand écran dans le film belge Landes, produit par Alain Berliner.

En 2014, on la retrouvera dans Mirage d’Amour avec Fanfare d’Hubert Toint et tu t’appelleras Jeanne d’Anne-Marie Etienne.

Filmographie sélective

Mon père ce héros (1991)
L’appât (1995)
Le Bossu (1997)
Le Dîner (1998)
Le Dernier Harem (1999)
Absolument fabuleux (2001)
L’Enfer (2005)
Pars vite et reviens tard (2006)
Les Femmes de l’ombre (2008)
Coco avant Chanel (2008)
Landes (2013)

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