- Dossier
Par Mélanie Noiret
Dans le concept de « cité », on retrouve l’idée de « citoyen ». Les deux notions – nées en même temps dans la Grèce puis dans la Rome antique – ont laissé émerger de leur association l’idée de participation à la « chose publique » (res publica) pour former la « politique », c’est-à-dire l’expression de la capacité rationnelle des hommes à organiser leur propre vie en parvenant, par le débat et la décision collective, à un accord réfléchi. Aristote en a proposé une définition comprenant trois aspects décisifs. Le premier, la liberté du citoyen, permet à ce dernier de se déterminer par lui-même. Le deuxième fait référence à un « bien commun » de la cité, supérieur aux intérêts des particuliers. Enfin le troisième, prend en compte l’égalité qui permet à tous les citoyens de concourir à la formation de la loi et les soumet à certaines obligations.
Le « miroir », quant à lui, est chargé d’une forte connotation symbolique. Surface plane et polie dans laquelle une image peut se refléter, le miroir invite à l’introspection. Se regarder dans le miroir, c’est s’interroger, admettre ses faiblesses, apprendre l’humilité. C’est aussi accepter de se dévoiler au regard de l’autre, lui marquer sa confiance en faisant un pas supplémentaire dans sa direction.
La Cité Miroir se veut donc un espace de « réflexion » où le reflet du passé parvient jusqu’au citoyen d’aujourd’hui afin qu’il se projette dans l’avenir muni des outils de réflexion et d’analyse critique qui lui permettront d’agir de manière consciente et responsable.