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Des images très utiles aux services de secours

  • Dossier

Par Christian Sonon


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La Défense, la police, mais aussi les services de secours utilisent de plus en plus souvent des drones. Les images aériennes peuvent apporter de précieuses informations avant, pendant et après une catastrophe. 


Si la Défense a très tôt utilisé des drones pour des missions de reconnaissance ou de surveillance, si les douanes et la police fédérale font de même, par exemple pour surveiller les mouvements aux frontières, détecter les bateaux qui rejettent dans la mer des produits interdits ou qui s’adonnent illicitement à la pêche, contrôler des mouvements de foule…, les services de secours sont également en train de se doter d’unités spéciales formées au télépilotage de drones.

Le capitaine Thomas Depaepe fait partie de la dizaine de pompiers de la zone Hainaut-Centre qui ont été récemment formés au télépilotage. En tant qu’officier, il a été nommé responsable de l’USI-drone de cette zone, c’est-à-dire l’unité spéciale d’intervention qui utilise des drones pour des missions diverses, que ce soit avant, pendant ou après les interventions.

Les services de secours sont également en train de se doter d’unités spéciales formées au télépilotage de drones.


Pour trouver les foyers des incendies

« Dans le cadre de l’élaboration d’un plan d’urgence ou d’un plan préalable d’intervention autour de sites importants, le drone sert à repérer les zones à risques, les accès possibles pour les pompiers, les points d’alimentation en eau, les lieux où le personnel ou le public évacué peut être rassemblé, explique le pompier qui est caserné au poste de secours de Soignies. Jusqu’à présent, nous utilisions des images de Google Maps mais celles-ci ne sont pas forcément à jour et l’angle de vue n’est pas toujours adéquat car trop vertical ».

Ensuite, lors d’une intervention, le drone offrira des vues aériennes du site, ce qui permettra aux pompiers de se placer au mieux et d’agir plus efficacement. S’il s’agit d’une inondation, ces vues permettront de déterminer l’ampleur des dégâts et de repérer les endroits stratégiques. Dans le cas d’un incendie, les caméras thermiques aideront également à déterminer l’emplacement du ou des foyers.

« Après une intervention, nous utilisons les drones afin de faire un retex, c’est-à-dire un retour sur expérience, explique Thomas Depaepe. Les images servent alors à retracer le fil de l’intervention afin d’en tirer les conclusions. Ainsi, si l’incendie est survenu la nuit, quand le drone ne peut pas voler, on l’utilise le lendemain afin d’y voir plus clair. Les images de jour vont nous permettre de redessiner nos lignes d’attaque, de voir si aucune erreur n’a été commise, si l’incendie a été attaqué sur le bon flanc… »

Et le capitaine de citer d’autres cas : « Quand un bâtiment menace de s’effondrer, on engage un drone à l’intérieur ou à l’extérieur afin de voir où se situent les fissures. Lors d’un grand festival, comme à Dour, nous utilisons un drone afin d’avoir un visuel sur le camping et de permettre aux caméras thermiques de détecter un éventuel point chaud, comme un barbecue… »

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