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© Aérodrome de Namur
© Aérodrome de Namur

L’aérodrome de Namur

  • Dossier
Namur  / Namur

Par Christian Sonon

NOUVEAU PÔLE ÉCONOMIQUE WALLON


© Aérodrome de Namur 

Nouvelle piste en dur, nouvel hall de 2300m2, nouvelles salles de restaurant et de réception... S’il est un aérodrome qui est en train de se métamorphoser complètement, c’est bien celui de Namur, à Temploux. Et cela grâce à un trio d’investisseurs qui en a pris les commandes en 2017.


L’ investisseur principal, c’est le vicomte Olivier de Spoelberch. Installé au château de Flawinne, membre de la famille d’actionnaires historiques d’AB-InBev, l’homme est passionné par les modèles réduits et l’immobilier. Il est aussi pilote. En 2017, c’est lui qui propose à Benjamin de Broqueville, ancien journaliste de RTL, de s’associer afin de donner un nouvel envol à l’aérodrome de Namur qui avait été créé par les Américains lors de la Seconde Guerre mondiale avant d’être privatisé en 1983. Le troisième partenaire a une belle réputation également : il s’agit de Vanina Ickx, pilote automobile et titulaire d’un master en marketing. Elle va s’atteler au développement immobilier des lieux.

« Nous avons racheté les installations en juillet 2017 et, coup de bol, un mois plus tard, nous apprenions que Sonaca Aircraft cherchait un site de construction pour son avion d’écolage et de loisirs, le Sonaca 200, explique Benjamin de Broqueville, l’administrateur-délégué et gérant de l’aérodrome. Après avoir accueilli l’école de drones et nous être dotés de la fibre optique, c’était une opportunité inespérée de grandir et de développer nos activités. Dès décembre 2017, nous étions en mesure de loger, dans des installations provisoires, ce leader belge de l’industrie aéronautique. »

Un hall de construction pour le Sonaca 200

Entre 2017 et 2018, le trio va investir 8 millions d’euros. Et les travaux vont s’enchaîner : nouvelle piste en dur de 690 mètres, nouvelles pompes à essence, nouveau parking, désamiantage des toitures des bâtiments, système de récupération de l’eau de pluie pour le « planewash », et surtout, préparation de la venue de la Sonaca pour laquelle un hall moderne de 2.300m2 sera construit en 2019 afin de permettre à la société de mener à bien les étapes de certification, d’assemblage et de livraison de 80 avions par an. Et, dans l’optique de développer des activités « green », non bruyantes, comme le vol à voile, l’équipe acquiert un treuil pour planeurs.

« Avions, hélicoptères, planeurs, parachutistes et drones : c’est un véritable petit pôle économique dédié à l’aviation générale qui est en train de se construire à Temploux, annonce, avec une satisfaction évidente, Benjamin de Broqueville. Et l’emploi suit le mouvement : depuis notre rachat, nous sommes passés de 9 à 85 personnes travaillant sur le site. Notre objectif est d’arriver à 200 personnes en 2023. »

Pour y arriver, les responsables misent beaucoup sur l’organisation d’événements d’entreprise de type « incentive » (autour de l’avion, de l’hélico, du planeur…). D’où la transformation du bâtiment principal qui, d’ici février 2021, accueillera trois nouvelles salles pour la restauration et les réceptions. Cerise sur le toit de l’aérodrome : une salle de 300 personnes nantie de la plus belle terrasse du monde !

« Avions, hélicoptères, planeurs, parachutistes et drones : c’est un véritable petit pôle économique dédié à l’aviation générale qui est en train de se construire à Temploux. » 

 


© Aérodrome de Namur 
Le nouvel hall de 2.300m2 de la Sonaca 

www.aerodromedenamur.be

Des drones dans la stratosphère ?

Olivier de Spoelberch, l’investisseur principal de l’aérodrome namurois, est un véritable passionné de motoplaneurs. C’est ainsi qu’il est actionnaire majoritaire de Stemme AG, qu’il pilote lui-même les motoplaneurs S10 et S12 de cette firme implantée en Allemagne et qu’il a créé, en mai 2018, la filiale Stemme Belgium à l’aérodrome de Namur. Son objectif d’ici 2021 ? Envoyer, depuis la Wallonie, un drone dans la stratosphère ! Un projet baptisé Sunrise et supporté par la Région wallonne. « Onze ingénieurs travaillent actuellement sur ce projet de vol stratosphérique mené en partenariat avec la Sonaca, confirme Benjamin de Broqueville, par ailleurs CEO de Stemme Belgium. Si ces vols réussissent, cela permettra de faire rayonner la Wallonie dans le monde. »

Précisons que la stratosphère est la couche de l’atmosphère située au-dessus de la troposphère – accessible aux avions et hélicoptères – et sous la mésosphère – placée sous la surveillance des satellites. Cette couche intermédiaire pourrait donc être utilisée par des drones afin d’effectuer des missions d’observation et de surveillance dans le cadre d’opérations militaires.


© Aérodrome de Namur 

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