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Par Cécile Druart
La réduction du rythme de nos expositions suite aux contraintes financières qui nous sont imposées prive les photographes de la rencontre avec le public. Pour tenter de pallier ce manque, la Boîte Noire, au premier étage, présentera désormais sur écran l’oeuvre d’un photographe que nous avons retenu et que nous voulons faire découvrir au public. Pour cette première édition, notre choix s’est porté sur Régis Defurnaux. Une raison de plus de visiter le musée !
RÉGIS DEFURNAUX
Maiko no hikari
À VOIR JUSQU’AU 17 MAI 2015
PLUS D’INFOS
Maiko no hikari est un travail photographique de six années sur le monde des apprenties geisha de Kyoto, les Maiko. Prisonnières des clichés liés au monde de la prostitution, et instrumentalisées à des fins touristiques, ces jeunes femmes sont d’une toute autre nature : ce sont des artistes à part entière.
Ces femmes témoignent de pratiques artistiques très anciennes (danses, chants, récitations, instruments), profondément liées aux saisons, et par là même aux cycles du monde végétal. Elles nous transportent également jusqu’aux origines animistes de la société japonaise, tout en plongeant leurs racines dans l’art courtois, le théâtre Kabuki et les danses propitiatoires du monde champêtre.
OEuvres d’art vivantes, elles sont aux avant-postes de la féminité japonaise en redéfinissant le statut de la femme dans le tissu social, via le modèle d’indépendance qu’elles incarnent. Bien au-delà de l’opposition simpliste entre tradition et modernité, ce sont des femmes modernes en quête d’une vie différente.
Maiko no hikari peut se traduire par la lumière des apprenties geisha, mais la lumière (hikari) peut aussi se traduire par espoir. À ce titre, ce travail photographique montre de manière inédite l’évolution en cours du rapport des genres au Japon, et la manière dont ce pays si particulier recompose ses identités, à l’aube de ce XXIe siècle. Puissamment liées au monde évanescent des fleurs, ces jeunes femmes questionnent notre condition humaine : un équilibre vivant entre une sensation intime d’immédiateté et un sentiment étrange de permanence – comme en photographie.
Informations :
Av. Paul Pastur, 11 (GPS : Place des Essarts)B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)
Tel. : +32 (0)71 43 58 10
www.museephoto.be