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L’Eau d’Heure convoite les entreprises

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Par Benoît Noël

D’abord dévolu au tourisme d’un jour, le site des Lacs de l’Eau d’Heure est aujourd’hui un véritable paradis pour des vacances prolongées. Et les entreprises y trouveront bientôt un endroit idéal pour leurs incentives et séminaires.

Dans l’eau. Sur l’eau. Au bord de l’eau. Que du bonheur ! En quelques dizaines d’années seulement, les Lacs de l’Eau d’Heure sont devenus la première station touristique de Wallonie, attirant principalement Néerlandais, Belges et Français.

Dans les années 70, les concepteurs des barrages, qui ne raisonnaient alors qu’en termes techniques (créer une réserve d’eau pour assurer l’étiage de la Sambre), ne se doutaient pas qu’une quarantaine d’années plus tard leur « invention » deviendrait une attraction touristique majeure des provinces de Namur et de Hainaut. Au point qu’aujourd’hui, les Lacs sont devenus un véritable moteur de l’économie régionale de la Botte du Hainaut et des Vallées des Eaux Vives.

Les plans d’eau ont rapidement connu une attractivité touristique, principalement sportive au départ. Mais le véritable développement touristique a connu un essor après la décision des pouvoirs publics (Région wallonne et Europe, avec le fameux plan « Objectif 1 ») de créer, en 1994, une station touristique aux Lacs de l’Eau d’Heure afin de participer au redressement économique de la région.

Nouveau look pour une nouvelle vie

Longtemps prisés par les touristes d’un jour, les Lacs de l’Eau d’Heure changent progressivement de visage en s’axant de plus en plus sur le tourisme de séjour. L’offre d’hébergement s’étoffe, se diversifie. L’heure est au changement de philosophie pour une station encore méconnue de ceux qui souhaitent s’offrir une ou plusieurs semaines de vacances en pleine nature. Depuis le milieu des années 90, le Landal Village et ses 250 maisons accueillent de nombreux vacanciers, principalement venus des Pays-Bas (le gestionnaire de ce village construit jadis par le Belge Thomas&Piron est néerlandais), de France et de Flandres.

Ce développement se justifie par l’attractivité sans cesse croissante d’un endroit qui regorge d’intérêts divers. Impossible de s’ennuyer. Il existe 25 activités différentes sur le site ! Un choix qui fait aussi des Lacs de l’Eau d’Heure un lieu privilégié pour les incentives, team buildings, family days et events en tous genres.

Nouveau centre de séminaire

À cette offre, s’est ajouté plus récemment un projet 100% belge porté par le Groupe Lamy, qui a fait ses preuves dans le sud de la France notamment. 74 maisons très confortables ont vu le jour ces dernières années et sont désormais opérationnelles. 19 autres sont en cours de construction ainsi qu’un tout nouveau bâtiment aux allures ambitieuses. Les premiers coups de pelle ont été donnés en octobre dernier. La livraison est prévue dans quelques mois. La bâtisse abritera un centre de séminaires et une résidence hôtelière de 92 chambres, studios et appartements. « Il s’agit du dernier maillon de notre offre d’hébergement, souligne Jordane Lamy, administrateur du groupe. Le site des Lacs reçoit de plus en plus de demandes d’hommes d’affaires qui désirent y loger et s’y réunir. Cela nous permettra de répondre aux attentes de ce secteur et d’occuper le site pendant la période creuse du tourisme. »

Un projet qui répond également au souhait de la Région wallonne de voir se développer le tourisme à l’année au Pays des Lacs. Les pouvoirs publics ont donc mis la main au portefeuille pour viabiliser des terrains. Un investissement payant puisque pour un euro d’argent public investi, ce sont cinq euros qui sont ensuite mis sur la table par le privé. « Le partenariat public/privé, c’est bien plus qu’un slogan. C’est une vraie convergence pratique au quotidien », se félicite-t-on chez Lamy Construction. Le Groupe Lamy prend le financement de l’hôtel à sa charge alors que le centre de séminaires est cofinancé par la Région wallonne et l’Europe.

Le centre de séminaires s’étalera sur 600m² et seracomposé de huit salles modulables, équipées des technologies de pointe. L’ensemble pourra recevoir 250 personnes pour les activités et réunions. Des formules d’affaires exclusives, séminaires, meetings et incentives seront proposés par les gestionnaires. Les entreprises pourront organiser des séances de team building en profitant de l’ensemble des infrastructures ludiques, touristiques et sportives du site.

Le centre de séminaires s’étalera sur 600m² et sera composé de huit salles modulables, équipées des technologies de pointe. L’ensemble pourra recevoir 250 personnes pour les activités et réunions.

www.lacsdeleaudheure.be

 

DE L’AFRIQUE À L’EAU D’HEURE

Le Groupe Lamy s’appuie sur une fameuse expérience. Africaine au départ. En 1970, José Lamy le fondateur du groupe, qui décéda en 2010, se lance dans la grande aventure de l’immobilier en construisant durant 10 années, dans différents pays d’Afrique, écoles, supermarchés, cliniques et chambres d’étudiants. Il contribue de cette façon à l’amélioration de la qualité de vie des hommes dans leurs conditions de travail, des femmes dans leur vie quotidienne, d’une meilleure scolarisation pour les étudiants et les enfants. De retour en Europe, José Lamy se lance dans la construction de résidences de tourisme, avec la réalisation de plusieurs villages de vacances dans le sud de la France.

En 1990, le site de Portiragnes-Plages dans le Languedoc-Roussillon voit le jour, avec la construction, sur 8 ans, de 800 maisons, terrains de sport, un restaurant et 2 piscines de 600 m2. Un espace idéalement situé en bordure de mer. En 1998, dans le Var, superbe région de la Haute Provence, s’ouvre un autre méga-village de vacances, « Le Clos des Oliviers » à Vidauban. En 2000, la famille Lamy investit dans les Hautes Alpes. L’Écrin du lac à Chorges surplombe le lac de Serre-Ponçon. Et depuis quelques mois, Lamy Construction, aujourd’hui sous la houlette de Jordane Lamy, mobilise son énergie et ses forces vives sur son projet aux Lacs de l’Eau d’Heure.

Golden Lakes Village, ce sont 85 villas à ossature bois, basse énergie, implantées en hameau, au bord du lac de la Plate- Taille, le plus grand des 5 lacs du site. Un site qui a séduit le promoteur immobilier. « On est venu chercher une destination de proximité, explique Jordane Lamy, administrateur du groupe. Le nombre d’activités qui y ont été développées est un atout non négligeable pour l’accueil touristique. 33% des personnes qui sont venues dans le village y reviennent. On sent vraiment le développement autour des lacs. » Avec 200 000 nuitées par an, l’offre d’hébergement sera encore renforcée dans les prochaines années, notamment pour le tourisme d’affaires.

 

ACTIVITÉS DU SITE

L’Aquacentre
(avec ses piscines et espaces bien-être où il fait 30° toute l’année) est l’attraction la plus populaire du site avec 140 000 visiteurs par an.

Les disciplines aquatiques
(comme la voile, la plongée, l’aqua-golf ou le jet-ski)

Le Spin Cablepark
(un ski nautique tracté par un câble alimenté par l’énergie solaire)

L’Espace fun

L’Accrobranche

Le Crocodile rouge

Les randonnées et balades à vélo
(qui s’étendent sur 1800 hectares)

La visite guidée du barrage de la Plate Taille
(le plus grand de Belgique, dont la Tour et le Belvédère ont été rénovés en 2013)

 

UN PEU D’HISTOIRE - ASSURER L’ÉTIAGE DE LA SAMBRE AVANT TOUT

Avant de devenir la première station touristique du sud du pays, les Lacs ont eu une toute autre vocation. Pour les concepteurs des barrages, dans les années 70, il s’agissait avant tout d’assurer l’étiage de la Sambre.

Modernisé dans la deuxième moitié du siècle précédent afi n d’assurer une meilleure navigabilité, le canal Charleroi-Bruxelles a été élargi, augmentant dès lors les besoins en eau du bassin de la Sambre. D’où l’idée d’installer des réservoirs pour faire face au manque d’eau en période sèche. Il faut assurer à la Sambre un débit de 5 m3 / seconde afin d’éviter, notamment, l’arrêt du transport fluvial et le ralentissement des industries de l’acier, grandes consommatrices d’eau.

Le choix s’est porté sur la vallée de l’Eau d’Heure. Une option logique quand on connaît la réputation de ce ruisseau, capable d’inonder ses environs à la vitesse de l’éclair. D’où son nom, l’Eau d’Heure. Car au Moyen Âge, dès qu’il pleuvait, la rivière inondait la région en une heure, avant de reprendre son lit normal. Le nom « Eau qui vient en une heure », devint par contraction « Eau d’Heure ».

Un premier barrage permet de constituer une réserve de 27 000 000 m3, le lac de l’Eau d’Heure. Insuffi sant toutefois, puisque pour assurer l’étiage de la Sambre, le besoin était de 48 millions de m3. Un second barrage est donc construit, permettant la naissance du lac de la Plate Taille, le plus grand de Belgique (351 hectares et une capacité de 68 000 000 de m3 grâce à ses 52 mètres de profondeur !)

Compte tenu du dénivelé de 45 mètres séparant les deux lacs, les ingénieurs profi tent de l’occasion pour installer entre les deux plans d’eau une centrale hydro-électrique, en fonctionnement aujourd’hui encore. Plus tard, trois autres pré-barrages donnent naissance à trois autres lacs : Falemprise, Féronval et Ry Jaune. Le domaine, terminé en 1981, n’était donc pas destiné au secteur du tourisme à la base. Mais rapidement, la majesté de l’endroit a attiré les amateurs de nature et de sports nautiques. On connaît la suite...

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