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Par Musée de la photographie
Nouvelles expositions au Musée jusqu’au 20 janvier 2013
Dave Anderson - Charleroi
C’est après l’exposition Rough Beauty consacrée à Vidor, une ville mal-aimée du Texas (USA), que le Musée de la Photographie, en partenariat avec le CPAS de Charleroi, a proposé à Dave Anderson de réaliser un reportage photographique sur Charleroi, s’inscrivant dans le cadre des missions photographiques initiées par le Musée pour conserver la trace d’une ville en pleine mutation.
À l’opposé de Bernard Plossu, attiré par le ring et le décor urbain, Dave Anderson s’est tourné vers ce qui est la richesse de Charleroi : ses habitants et la mosaïque qu’ils composent, mais aussi les lieux et les travaux témoignant de ces années de transition décisives pour la métropole sambrienne. Un regard humaniste, efficace et direct, sans préjugés ni faux-semblant, servi par une grande maîtrise de la couleur et de la composition, un reportage photographique qui dit toute sa tendresse et son espoir en une ville passionnante qui cherche un second souffle. Ce sont près de 120 photographies qui composent l’exposition.
Un catalogue de 132 pages accompagne l’exposition. Le texte est de Pascal Lorent.
Dave Anderson (né en 1970) a toujours photographié, mais c’est vers l’âge de trente ans qu’il se consacre sérieusement au médium. Après une brève formation à l’International Center for Photography, il renonce à une brillante carrière dans les médias et la politique pour devenir photographe. Rapidement, son travail gagne une reconnaissance internationale. En 2005, Rough Beauty remporte le concours national du Santa Fe Center for Photography.
Décrit par le magazine allemand fotoMAGAZIN comme « l’un des talents prometteurs de la scène photographique américaine », Dave Anderson est présent dans plusieurs collections publiques et privées, notamment au Musée des Beaux-Arts de Houston, à l’Ogden Museum of Southern Ar t, au Worcester Ar t Museum et à la George Eastman House. Anderson a travaillé pour les magazines Esquire, Stern et ES PN.
Originaire d’East Lansing dans le Michigan, Dave Anderson vit à Little Rock, Arkansas.
Aurore Dal Mas - Ultima
À la suite de la réfection complète en 2010 des résidences de l’Île de Comacina (Italie), menée par Wallonie-Bruxelles International, des artistes ont à nouveau occupé les lieux de juin à septembre 2011. La photographe belge Aurore Dal Mas était parmi les auteurs sélectionnés. Elle nous livre le fruit de son travail : Ultima.
À propos de la série Ultima, Aurore Dal Mas nous confie : « Les photographies de la série “Ultima” évacuent les personnages, les indices de temps, de lieu et l’anecdotique pour aller vers des images plus universelles, voire archétypales. Leur point commun est qu’elles montrent des paysages supérieurs à l’être humain, que ce soit en taille, en temps, en force. Elles sont, au-delà de l’esthétique, une réflexion sur la nature profonde de l’être humain, une forme de métaphore méditative. » Et de poursuivre : « “Ultima”, c’est une mise au diapason qui va dans le sens de la vie : exigeante, authentique, spontanée, presque inhumaine, dans ce qu’elle a d’inconnu. »
Aurore Dal Mas a obtenu un Master en photographie et recherches paraphotographiques à La Cambre (B) en 2005.
Elle tente, à travers la photographie, l’écriture, la vidéo et des installations, de ramener à la surface du visible des images intérieures, individuelles et universelles, originelles.
Son travail se nourrit, avec une égale importance, de ses lectures métaphysiques, de son goût pour la peinture italienne, de sa constante recherche sur l’autoportrait, des films lents du portugais Joao Cesar Monteiro, comme de ses expériences en travail de la voix et sur les flux énergétiques du corps.
Magali Koenig - Milieu de rien
L’oeuvre de Magali Koenig s’est construite au gré de ses voyages. Géorgie, Sibérie, Russie, Cuba et bien d’autres contrées viennent rythmer comme des récits, ses images du quotidien qu’elle archive et collectionne depuis bientôt 30 ans.
À propos du travail de Magali Koenig, Nicolas Couchepin écrit ceci : « Les photographies de Magali Koenig représentent rarement des personnes. Et pourtant, on pourrait presque dire que ce sont des portraits. Quelqu’un vient sans doute de passer par là, juste avant le déclic. Ces lieux qui semblent fraîchement abandonnés, ces espaces voués au désenchantement, ces paysages à la fois immenses et remplis de cachettes sont investis de toute l’émotion de la vie qui se déroule, hors cadre, juste avant, juste après ». Et de poursuivre sur la série Milieu de rien : « Les photos de Magali Koenig montrent des tas d’endroits proches et lointains ; ils ont tous en commun d’être à la fois familiers et abandonnés, et de représenter des milieux de rien qui vous ramènent au milieu de tout. On y entre, on tombe dedans, on a la sensation de voler, on sent l’odeur du soleil sur les plumes, on se dit qu’il nous arrive quelque chose, et à la fin, on ne sait plus si le bonheur s’appuie sur la nostalgie, ou si c’est le contraire »
Magali Koenig est née à Lausanne en 1952. Elle vit et travaille à Vevey. Elle est diplômée de l’École supérieure de la photographie de Vevey. Elle a reçu une bourse fédérale des Arts Appliqués en 1986, 1990, 1992.
Informations :
Av. Paul Pastur, 11 (GPS : Place des Essarts)B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)
Tel. : +32 (0)71 43 58 10
www.museephoto.be