- Tourisme
Par Waw
— Sur les traces des «Ambassadeurs »
L’observatoire Centre Ardenne à Neufchâteau
Non, il n’y a pas que l’observatoire scientifique d’Uccle ! Notre pays compte cinq observatoires ouverts au public et dédiés à la découverte et à la vulgarisation de l’astronomie. Parmi ceux-ci, un seul en Wallonie, l’Observatoire Centre Ardenne, situé à Neufchâteau. « Comme il est situé en pleine campagne, à Grapfontaine, c’est celui où l’observation est la moins perturbée par la pollution lumineuse, souligne son directeur Gilles Robert. Alors qu’à Bruxelles, on ne peut voir qu’une dizaine d’étoiles dans notre ciel, nous avons la chance d’en voir environ 2.500 quand nous sommes dans de bonnes conditions. »
Ouvert toute l’année, l’Observatoire Centre Ardenne, qui est une section des Cercles des Naturalistes de Belgique, accueille et encadre des visiteurs de tous horizons (familles, classes scolaires, groupes associatifs, entreprises) qui, le temps de quelques heures, d’une journée ou d’une nuit, découvrent l’observatoire et ses instruments, s’initient à l’observation du ciel ou approfondissent leurs connaissances.
« Sauf exceptions, les visites se font sur réservation. Le programme est élaboré à la carte lors d’une prise de contact préalable avec les visiteurs. Outre l’observation du ciel avec nos télescopes, qui ne peut évidemment s’effectuer qu’une fois la nuit tombée, et un voyage sous le dôme du planétarium, les visiteurs peuvent opter pour un exposé didactique au choix, par exemple sur les planètes, les éclipses, les aurores, les marées, etc. Ces exposés seront alors adaptés à l’auditoire », souligne le directeur, qui précise que l’accès à l’une des sept coupoles de l’observatoire a été aménagé afin d’accueillir les personnes à mobilité réduite. « Nous l’appelons “l’accessible étoile ”, en référence à la chanson de Brel. »
Vous chercher une activité originale ? L’observatoire vous propose de passer une nuit insolite sous le dôme du planétarium – le ciel évolue en temps réel au-dessus de votre tête – transformé en chambre à coucher pour deux personnes. « Le package comprend également un exposé didactique au choix avec l’un de nos guides et l’observation du ciel au télescope, ainsi que le petit déjeuner. »
www.observatoirecentreardenne.be
Le château de Moha à Wanze
© Château de Moha
Le château féodal de Moha, aujourd’hui classé, est le témoin du mariage d’un patrimoine historique avec une faune et une flore remarquables. Situé au cœur d’un parc naturel, sur un éperon rocheux qui s’élève au confluent de la Mehaigne et de la Fosseroule, le site castral s’étend sur une longueur de 130 mètres. Au Moyen Age, les Comtes de Moha, de Dasbourg et les Princes-Evêques de Liège se sont succédé pour bâtir et défendre cette forteresse qui était jugée imprenable mais que les Hutois réussirent à investir par la ruse, le 6 mai 1376. Cette date marque la fin des grandes heures de Moha. Aujourd’hui, les vestiges, qui datent pour la plupart du XIIe et du XIVe siècle, témoignent de l’importance du site qui fut racheté par l’état belge afin d’y mener des travaux de consolidation et des fouilles.
Campement médiéval, chevaliers et combats, conteurs déclamant l’histoire locale… de nombreuses festivités rythment la vie du château de Moha qui ouvrira ses portes au public dès les congés de printemps. « Et si les mesures de confinement liées au covid sont levées, nous proposerons aux familles un “escape game” », explique Fanny Dominique, la coordinatrice des lieux. Le pitch ? Afin d’échapper à l’inquisiteur qui entend bien les envoyer sur le bûcher, les participants devront trouver dans une cave du château la preuve qui leur permettra de prouver leur innocence…
A noter que, dès le début de l’été, il sera possible, en suivant le tracé de l’ancienne ligne de chemin de fer, de relier en draisine le village de Moha au centre de Wanze.
L’abbaye d’Aulne à Thuin
Situé dans un écrin vert, en bordure de la Sambre, entre Thuin et Charleroi, l’abbaye d’Aulne est un site majestueux repris sur la liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie. A la belle saison, on s’y bouscule pour suivre l’un des très beaux sentiers de promenade qui prennent leur départ au pied des ruines, pour y déguster une bière brassée sur place ou pour profiter des activités de détente et de loisirs.
Il serait cependant sot de s’y rendre sans prendre le temps de déambuler au milieu des ruines et de se pencher sur la passionnante histoire de cette abbaye qui fut érigée au VIIe siècle par un brigand repenti et qui, à la Révolution française, en 1794, s’écroula au milieu des flammes avant d’être pillée par une population courroucée.
Entre ces deux événements historiques, Aulne-la-Bénédictine eut à subir de nombreuses invasions, fut rattachée à la principauté de Liège et devint Aulne-la-Riche, une abbaye cistercienne aux activités florissantes qui entra en concurrence directe avec sa voisine, Lobbes-la-Savante.
Les visiteurs en découvriront plus sur l’histoire de l’abbaye et la vie des moines cisterciens grâce aux panneaux didactiques installés tout au long du parcours aménagé en plein air.
Le petit train touristique de Rebecq
Envie d’une petite balade originale dans l’ouest du Brabant wallon ? Les dimanches et jours fériés, de fin avril jusque fin septembre, le Petit Train du Bonheur emmènera petits et grands à travers la campagne rebecquoise. Partant de l’ancienne gare de la commune, ce train touristique suit une portion de la ligne 115 (Braine-l’Alleud – Braine-le-Comte) qui longe la Senne et propose un beau panorama sur la Vallée des Oiseaux, avant de rejoindre l’ancienne ligne 123 (Enghien - Braine-le-Comte) et de finir sa course à Rognon, à l’emplacement de l’ancienne gare du village. Le retour s’effectue en sens inverse avec une halte au Bloc U, le dépôt de Rail Rebecq Rognon, où les voyageurs pourront se désaltérer et admirer le matériel roulant de l’asbl qui met en circulation ce train touristique. La balade fait 7,6 kilomètres et dure 1h20 environ.
« Cette saison, les wagons seront tractés par une locomotive diesel car notre locomotive à vapeur, qui provient d’Allemagne et date de 1928, est en restauration », souligne Micheline François, la présidente de Rail Rebecq Rognon qui a également pour mission de gérer la voie et d’entretenir les machines.
Le Musée du Pays de l’Ourhe-Amblève à Comblain-au-Pont
Sur la ligne de chemin de fer Liège-Marloie, au confluent de l’Ourthe et de l’Amblève, Comblain-au-Pont est une porte entre les Ardennes et le Pays de Liège. Avec la Grotte de l’Abîme, le Musée du Pays d’Ourthe-Amblève, installé dans un ancien presbytère classé, est l’un des fleurons de cette petite commune qui se caractérise par son cadre de vie préservé, ses paysages exceptionnels et ses nombreuses richesses naturelles.
Riche de près de 6.000 pièces, le musée est un véritable pôle d’attraction culturel régional grâce à ses expositions, ses conférences et ses animations pour enfants et adultes. Il retrace l’évolution de l’homme dans la région et présente un ensemble unique de fouilles pluridisciplinaires réalisées sur les sites régionaux, depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque médiévale. Parmi ceux-ci, la grotte fossile de Belle-Roche (paléolithique inférieur, Sprimont), la grotte Walou (Trooz), où l’on a découvert des traces d’un homme de Néandertal ainsi que des ossements de mammouth et de rhinocéros laineux, le site mésolithique de la Roche aux Faucons (Esneux), où l’a retrouvé de nombreux outils (couteaux, haches, perçoirs…), ou encore la villa romaine de Raideux (Comblain-au-Pont).
Jusque fin août, ce parcours muséal permanent est complété par l’exposition « Cheval, raconte-moi ton histoire », qui évoque les différents rôles tenus par le cheval dans la région de l’Ourthe-Amblève.
— Very nice !
Waterloo, malt plaine…
La ferme de Mont-Saint-Jean, connue dans la région comme "l’Hôpital des Anglais", est à nouveau une destination britannique puisque c’est l’homme d’affaires Anthony Martin (du Martin’s Pale Ale, de la Gordon Scotch, de la brasserie Timmermans) qui a acquis ce qui n’était plus qu’une ruine juste avant le bicentenaire de la bataille de Waterloo. Après avoir accueilli une brasserie, dont s’occupe désormais son fils Edward, cette belle ferme typiquement brabançonne du milieu du XVIIe siècle, aujourd’hui entièrement réhabilitée, s’est muée, en 2017, en distillerie centrée sur le gin et le whisky. Une production placée sous la houlette du même Edward qui a suivi des cours à Édimbourg durant une année pour découvrir les secrets de la confection du whisky, lequel se base – originalité –, sur la bière Waterloo, ce qui lui procure cette floralité au niveau du parfum.
« Nous sommes partis de la Waterloo Récolte pour créer notre Gin et notre Whisky Single Grain, confirme Edward. Notre Whisky Single Malt s’appuie, lui, sur notre Waterloo Triple, une base composée à 100 % d’orge maltée. Par ailleurs, tous nos whiskies sont issus d’une levure maison qui leur confère des esters fruités ». Autre originalité : les trois whiskies, qui ont vu le jour fin décembre 2020, ont pour nom Surgeon, Nurse et Brancardier, en hommage à la fonction de la ferme durant la bataille de Waterloo.
L’Hôpital des Anglais
L’alcool fort, c’est sans doute ce que l’on devait aussi donner aux soldats blessés contraints de se faire amputer par George Guthrie, l’équivalent anglais de Dominique-Jean Larrey, le chirurgien en chef de la Grande Armée. Une histoire médicale contée à l’Hôpital des Anglais, le musée situé dans le corps de logis de la ferme et qui, au travers de reconstitutions, de maquettes, de vidéos, de témoignages de médecins et de leurs peintures très réalistes, mais aussi d’instruments décrivant la chirurgie pratiquée (dont la trépanation) en ces mêmes lieux par les chirurgiens britanniques dont des Écossais, nous ramène au… whisky.
A noter qu’outre une brasserie et une distillerie, une salle de dégustation, un comptoir et une grange historique qui peut accueillir des événements, la ferme de Mont-Saint-Jean englobe, depuis cette année, un restaurant nanti d’une terrasse de 750 mètres carrés qui donne sur un très joli verger et les champs de la bataille.
Ferme de Mont-Saint-Jean
Chaussée de Charleroi 591
B-1410 Waterloo.
+32 (0) 2 385 01 03
info@fermedemontsaintjean.be
www.fermedemontsaintjean.be
— A couper le souffle !
L’hôtel Sélys à Liège
Complexe urbain ouvert sur le cœur historique de la Cité ardente, l’ancien Comtes de Méan multiplie les espaces dans un chef-d’œuvre architectural de 1472. Habile mélange d’ambiances particulières, l’hôtel combine esthétique et chaleur, confort et luxe, inventivité et patrimoine.
Nul besoin d’être client pour profiter de la gastronomie proposée dans ce lieu chargé d’histoire – et d’histoires. A l’Atelier du Sélys, dans une salle cosy entièrement rénovée avec vue sur Liège ou sur… la cuisine ouverte devenue le cœur de l’hôtel, on découvre en famille, entre amis ou en couple, la carte printanière et gaie imaginée par Arnaud Delvenne. « Ni gastronomie, ni bistronomie : juste une cuisine gourmande, simple et juste, devant laquelle chacun se sent bien », résume ce chef voyageur au parcours atypique. En posant ses valises au Sélys, il a insufflé un peu de son énergie, son envie, sa passion et son goût pour les épices d’ailleurs à une cuisine respectueuse des saisons.
Autre carte dans le jeu du Sélys et autre atout : le 1472, le restaurant éphémère de l’hôtel, dont la cuisine exclusive, également proposée par Arnaud Delvenne, est servie dans l’ambiance feutrée d’une salle de vingt couverts classée au Patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Mais c’est quand on s’installe sur la magnifique terrasse que l’on comprend que le Sélys a bel et bien été rendu aux Liégeois, de cœur ou de passage. Réaménagée en même temps que la salle, elle offre aujourd’hui plusieurs vues imprenables sur la ville et se veut un lieu de vie à part entière. C’est sûr, ses parasols chauffants ne se contenteront pas de quelques belles soirées estivales…