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Par Waw
La Maison de la Pataphonie, à Dinant
Situé dans l’une des plus vieilles maisons de Dinant, la ville natale d’Adolphe Sax, ce lieu rend hommage à l’invention instrumentale. C’est un espace d’évasion sonore à la découverte de résonances insoupçonnées, un endroit magique qui convient à tous les âges. Les visiteurs traverseront les différentes provinces de la Pataphonie, découvrant tour à tour la jungle patatropicale, la rivière aqualubique, la grotte mise à jour par Pierre Galet, le Grand Échantillonneur et même – pour les plus chanceux – le Mur du son. Imaginé par Max Vandervorst et matérialisé par la société Amalgamme, l’intrumentarium unique en son genre s’est considérablement développé au fil du temps et est en perpétuelle évolution grâce à l’inventivité des deux Pataphons, les habitants des lieux.
Les champignonnières de la Vallée du Geer
La Vallée du Geer, rivière qui se faufile paresseusement entre Glons et Eben Emael, à travers la commune de Bassenge, offre quelques sites très particuliers invitant à la découverte. Parmi ceux-ci, le fameux fort d’Eben-Emael, que les Allemands ont pris en un tournemain en mai 40, la tour musée d’Eben-Ezer, surmontée des quatre chérubins de l’Apocalypse, mais également les champignonnières qui se nichent dans un dédale de grottes en tuffeau et silex où les habitants trouvaient refuge pendant les guerres. En activité depuis 30 ans, Théo Jodogne est le dernier producteur wallon de champignons des grottes qu’il cultive toujours de façon traditionnelle en recouvrant les mycéliums, déposés sur une fine couche de terre, avec du fumier de cheval et de la paille de blé. Les grottes de la Montagne-Saint-Pierre, au sein de la réserve naturelle de la Heyoule, à Eben, offrent un double avantage : une température (13°) et un taux d’humidité (80%) constants, hiver comme été. Ce climat invariable est propice au développement des champignons qui doublent de volume toutes les 20 heures. Le « jardinier de nuit » les cueille avec leurs pieds, ce qui leur permet de garder toute leur fraîcheur et leur donne un goût hors du commun ! « Ma femme et moi vivons pleinement de cette seule activité qui nous occupe toute l’année. Nous ne levons les pieds qu’au printemps, quand la demande de champignons faiblit» », lance Théo.
La place du village de Limbourg
La charmante place Saint-Georges, inscrite sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de Wallonie, y est pour beaucoup dans le label « Plus beau village de Wallonie » accordé à l’ancienne capitale du duché de Limbourg. De forme trapézoïdale, bordée de belles maisons patriciennes et pavée de galets de la Vesdre, elle fait ronronner de plaisirs ses habitants et attire les regards jusqu’en Angleterre puisqu’en mars dernier, la BBC est venue y tourner un épisode de la mini-série Les Misérables, une nouvelle adaptation du roman de Victor Hugo. Le problème, c’est qu’elle s’est considérablement dégradée suite à la succession de travaux qui y ont été effectués et que le risque d’entorse s’accroît à chaque pas. D’où la décision par les édiles de restaurer cette place, tout en sauvegardant évidemment son authenticité. D’où également le lancement de l’opération « Limbourg, ma place » qui propose aux habitants et sympathisants de financer 1m2 de pavage au prix de 132 euros. En contrepartie, les acheteurs auront leur nom gravé sur l’un de ces pavés ! « Nous allons également demander aux brasseries qui produisent des bières spéciales de participer à l’opération, confie le responsable de l’asbl Jacques Lamotte. Elles auront droit à un pavé avec le blason de leur bière ».
La brasserie Saint-Lazare, à Mons
La brasserie Saint-Lazare fait référence au Faubourg Saint-Lazare situé sur l’une des cinq collines de Mons, également appelé « Mont Saint-Lazare » ou « Montagne des 7 frères ». C’est en 2006, après des études dédiées aux sciences du brassage et à la production industrielle de la bière, que Jean-Philippe Mottoul s’initie au brassage avec l’objectif de faire renaître une activité brassicole au sein de la ville. Après avoir testé et amélioré ses recettes auprès d’un public averti, il crée, début 2015, avec quelques passionnés, la brasserie « Saint-Lazare », laquelle prend l’option de changer souvent de recettes et d’élaborer régulièrement de nouvelles boissons originales, parfois à durée limitée dans le temps, parfois de façon permanente. Elle propose à ses clients de participer à la conception de leur produit afin qu’ils soient assurés d’obtenir une bière authentique qui leur ressemble. Parmi ses fleurons : une Saison, une Blonde légère, une Pale Ale ambrée, une bière de luxe vieillie en fûts de whisky « Belgium Owl » et, récemment, une bière « Ambassadeurs » !
La Chapelle de Verre de Fauquez
Le hameau de Fauquez, qui offre la particularité de se tenir en équilibre sur deux communes (Ittre et Braine-le-Comte) en s’agrippant à deux provinces (Brabant wallon et Hainaut), doit sa gloire passée aux Verreries Fauquez qui connurent leur âge d’or dans la première moitié du XXe siècle grâce au génie de son directeur, Arthur Brancart, à qui l’on doit l’invention de la marbrite, sorte de verre opacifié que l’on retrouve dans l’Art Déco et qui connut rapidement un succès international. Se posant en véritable chef de famille, le patron édifia à l’attention de ses ouvriers des logements, des écoles, des magasins, des salles de fête, ainsi qu’une chapelle, connue sous le nom de Chapelle de Verre car la marbrite y était omniprésente (les vitraux furent dessinés par Anto Carte). Après avoir servi au culte de 1930 à 1977, elle fut laissée à l’abandon jusqu’en 1990 lorsqu’un homme, Michaël Bonnet, qui vivait humblement sur une petite péniche mais qui avait de l’or dans les mains, la racheta et entreprit de la restaurer en utilisant des matériaux de la région. Aujourd’hui, la Chapelle de Verre, sur le territoire de Ronquières, est un petit bijou qui scintille de mille couleurs mais qui brille également par son originalité. « Je l’ai scindée en deux parties, explique le restaurateur. Dans la première, j’y ai aménagé un appartement sur trois niveaux, dont le troisième sous le clocher. J’y habite actuellement, mais je compte l’aménager en gîte. La deuxième est devenue une salle de spectacle et d’exposition que je gère moi-même. J’y organise des soirées jazz et théâtre, mais je la loue également à des particuliers et à des entreprises qui désirent y organiser des événements. »
Le cougnou, le bébé d’Andenne
Les Andennois sont formels : le cougnou est né dans leur commune. Cela ne se discute pas car l’affaire est enlevée, soupesée, emmaillotée – comme un bébé – et présentée sous toutes ses formes dans la vitrine de l’Office du Tourisme. Quand l’enfant a-t-il poussé son premier cri ? Les souvenirs autour du cougnou s’émiettent. Sans doute au XVIIe ou XVIIIe siècle. D’ailleurs c’est également de cette époque que remontent les premières traces d’un jeu de cartes appelé Trairies et indissociable du cougnou à Andenne. En effet, à Noël, après la messe de minuit, les habitants défilent chez le boulanger pour jouer à ce jeu de hasard et tenter de remporter la buche et les quatre cougnous mis en jeu. « Nous installons les tables dans notre atelier et les parties vont très vite puisqu’il s’agit simplement d’avoir la plus grosse carte dans la couleur tirée », raconte Martine Dieudonné, qui estime à 120 le nombre de trairies organisées cette nuit là et donc à 1.200 le nombre de joueurs. Vous êtes sceptiques ? Prenez un cougnou et regardez-le bien dans les quatre yeux : n’a-t-il pas deux têtes (bêches) cet enfant là, comme les figures des cartes à jouer ?