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© nWave

Ben Stassen,
un Liégeois qui secoue !

  • Dossier
Wallonie

Par Christian Sonon

Innovateur et précurseur du cinéma 3D et 4D, Ben Stassen, avec sa société nWave, fait des vagues parmi les gros studios américains.

En 1991, alors qu’il travaille avec la société bruxelloise Little Big One, Ben Stassen ouvre la voie des films en images numériques haute définition avec The devil’ s mine ride (La mine du diable), un film de quatre minutes qu’il scénarise et produit pour le grand format. En 1997, il réalise son premier film Trill ride : the science of fun, un moyen métrage percutant qui propulse nWave Pictures, la société qu’il a créée trois ans plus tôt, sur les rails de la notoriété. En 2007, il réalise et produit le premier long métrage européen en images de synthèses en relief, Fly me to the moon, un film spécifiquement conçu pour la 3D pour lequel il obtient la participation de l’astronaute Buzz Aldrin en personne. En 2010, Le voyage extraordinaire de Samy fait le tour du monde et réalise plus de 40 millions de dollars d’entrées. Enfin, en février de cette année 2013, le voilà qui se hisse à la première place des meilleurs réalisateurs de films en 3D sur IM Db, le plus gros site internet dédié au cinéma !

Le plus extraordinaire dans cette ascension, c’est que ce savoir-faire et ce succès, qui font la nique aux gros studios américains tels Dreamworks et Pixar, viennent de notre petit pays et, plus précisément, de la province de Liège. C’est à Aubel, en effet, que la famille Stassen, active dans la production de cidre, est originaire. Mais Ben n’a jamais mordu dans la pomme, il a préféré étudier le cinéma aux États-Unis avant de revenir exercer ses talents chez nous. « nWave est une société de production et de distribution qui emploie 130 personnes et est leader mondial de films d’animation pour les marchés spécialisés comme les parcs d’attraction », explique celui qui est considéré aujourd’hui comme le « pape de la 3D ». « Notre créneau touche trois types de production : les ‘Rides’, qui sont de petits films de quelques minutes pendant la projection desquels les spectateurs sont secoués, les films en 4D de 10 à 15 minutes qui sont accompagnés d’effets spéciaux (odeurs, vent…) dans les salles, et les plus longs métrages en format IMAX qui sont coproduits par Studiocanal. Nous ne travaillons pas sur commande : nous faisons nos films de A à Z en développant nos technologies et nous distribuons nos productions partout dans le monde. »

Fort de sa longue expérience dans le domaine des images de synthèse, Ben Stassen a ses idées : un film en 3D ne doit pas être mis en scène comme un film en 2D, mais il doit avoir sa propre grammaire et transformer le spectateur en acteur. Il n’a pas hésité à s’opposer sur ce sujet à James Cameron, le réalisateur d’Avatar, qui a cependant reconnu, quelques années plus tard, que le réalisateur belge avait raison. En revanche, les Américains Robert Zemeckis et Martin Scorsese sont quant à eux convaincus depuis longtemps de la force d’un vrai cinéma en 3D. Le drôle de Noël de Scrooge et Hugo Cabret, réalisés respectivement par le premier et le second, en sont les preuves.

www.nwave.com

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