Musée de la Photographie
- Patrimoine
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Par Waw
Une exposition à voir jusqu’au 15 mai 2022
par Gaëlle Henkens et Roger Job
Soleil Noir est un travail au long cours réalisé par Gaëlle Henkens et Roger Job durant quatre années en Camargue durant lesquelles ils se sont immergés dans le quotidien de plusieurs éleveurs de chevaux et de taureaux, dans ces familles de manadiers qui leur ont transmis non seulement leur passion mais aussi leurs craintes et espoirs.
Après plus de 176 journées de prise de vues et une multitude d’images enregistrées, les photographes ont tenté de comprendre et de raconter une culture unique qui érige dans les villages du delta du Rhône des statues et des tombes à la gloire de ses taureaux.
Soleil noir nous montre avec élégance une étrange passion pour le taureau, une dévotion particulière qui n’a rien à voir avec la tauromachie espagnole, car en Camargue, on joue avec le taureau mais on ne le tue pas. Le dieu c'est l'animal, pas l’homme qui le frôle !
Diplômée en sciences sociales puis en photographie à Saint-Luc Liège, Gaëlle Henkens (40 ans) a mené en parallèle, des années durant, les métiers de travailleuse sociale et de photographe indépendante, principalement dans le domaine de l’aide aux réfugiés et des sans-abris. Ses voyages en Afrique, Europe de l’Est et Asie, mais aussi la confrontation à la grande précarité en Belgique, ont fait naître en elle le besoin de raconter, transmettre, documenter des réalités mal connues. Actuellement photographe free-lance à temps plein, elle aime prendre le temps, celui de sentir, ressentir ce qui se passe autour d’elle afin de se convertir à ses sujets. Entre photojournalisme et photographie documentaire, elle travaille principalement sur des projets à long terme, que ce soit dans le monde agricole, les phénomènes migratoires ou les traditions du Maghreb. Elle y traque les qualités de l’être humain, sa détermination et sa résistance.
Roger Job (50 ans) est rédacteur et photographe. Il est diplômé en journalisme de l’IHECS Bruxelles où il est actuellement professeur invité. Son itinéraire photographique l’a longtemps mené aux côtés des victimes de catastrophes et de guerres. Prix Reporters sans frontières en 1992 pour un reportage sur l’exode des réfugiés mozambicains en Afrique du Sud, il a obtenu en 1999 le prix de la Fondation SPES pour son travail sur « Les derniers peuples pasteurs de l’humanité », et en 2011 le Nikon Press Award et le Days Japan Jury Award pour son travail sur les pasteurs nomades du Turkana (Kenya). Le prix Belfius lui a été attribué en 2016 pour son travail sur la brigade des Stups de Charleroi, et en 2021 pour un reportage sur le service de gériatrie en temps de Covid au CHwapi Tournai. Il a publié de nombreux ouvrages.
Zoé van der Haegen (1977, Cambridge, G.-B.) vit et travaille en tant que photographe et artiste à Bruxelles. Après avoir étudié les sciences politiques et travaillé en tant que coordinatrice dans le secteur social, elle change de voie et entreprend un master de photographie à La Cambre à Bruxelles, qu’elle obtient en 2011. Evoluant entre photographie documentaire et plasticienne, son travail sera exposé dans plusieurs institutions culturelles en Belgique et à l’étranger. Elle participe également à des résidences d’artistes en Belgique et à l’étranger pour y développer son travail dans des environnements différents.