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Par Waw
Une exposition à découvrir jusqu’au 20 septembre
René Magritte
Les images révélées
La découverte des photographies de René Magritte dans les années 1970, dix ans après la mort du peintre, a jeté un nouvel éclairage sur son processus de création et les liens étroits qu’il entretient avec « l’image mécanique », qu’elle soit photographique ou cinématographique. D’autres images sont apparues depuis, issues des albums de ses proches, qui viennent compléter l’étude des relations peinture-photographie dans l’œuvre de René Magritte, mais aussi l’influence du cinéma, un art dont Magritte était, autant que de la littérature populaire, des plus friands.
René Magritte peignant La clairvoyance, Jacqueline Nonkels (photographe), Bruxelles, 4 octobre 1936
Composée de 131 photographies originales, la plupart créées par René Magritte, et d’un chapitre reprenant ses films d’amateur se mettant en scène avec ses complices, l’exposition « René Magritte. Les images révélées » – qui était initialement prévue jusqu’au 10 mai mais qui est donc prolongée jusqu’à l’automne – interroge le rapport de Magritte à l’image mécanique en traçant des liens avec son œuvre, révélant en outre un Magritte intime.
L’Ombre et son ombre, Georgette et René Magritte, Bruxelles, 1932
Conçue à partir de trois grandes collections privées constituées par des passionnés ayant acquis des photos au fil des années, de la collection du Musée de la Photographie et du Fonds Jacqueline Nonkels, l’exposition raconte le peintre autant que l’usager de la photographie. On y retrouve l’album de famille de Magritte avec ses photos d’enfance, ses parents, son épouse. On y voit ensuite la famille intellectuelle du peintre, celle qui l’a nourri, le groupe des surréalistes bruxellois qui, dès 1925, accompagnèrent le développement de son œuvre. L’exposition présente également un René Magritte facétieux, jouant et s’amusant avec ses complices. On y retrouve enfin les photos qui ont servi de modèles pour ses peintures et celles qu’il n’a jamais utilisées - Magritte ne se considérant pas plus photographe qu’il ne se voulait « peintre » -, peut-être les plus créatives…
Le Bouquet, Georgette et René Magritte, Bruxelles - Rue Esseghem, 1937
L’exposition lève aussi le voile sur sur l’influence du cinéma sur l’artiste, les surréalistes ayant grandi avec le Septième Art.